Fort de la Motte-Giron à Dijon en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine militaire Fort Patrimoine défensif

Fort de la Motte-Giron

  • Chemin du fort de la Motte-Giron
  • 21000 Dijon
Fort de la Motte-Giron
Fort de la Motte-Giron
Fort de la Motte-Giron
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Fort de la Motte-Giron
Fort de la Motte-Giron
Fort de la Motte-Giron
Crédit photo : Thomas Bresson - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1875-1876
Construction du fort
21 janvier 1887
Renommage en fort Roussin
13 octobre 1887
Retour au nom initial
1901
Réduction de la garnison
1914-1918
Utilisation pendant la guerre
1940-1944
Prison sous l'occupation
2002
Rachat par la municipalité
5 mai 2006
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le fort en totalité, y compris les batteries annexes (cad. DZ 131) : inscription par arrêté du 5 mai 2006

Personnages clés

Albin Roussin Amiral français en l'honneur de qui le fort a été brièvement renommé.
Georges Boulanger Ministre qui a renommé le fort en fort Roussin en 1887.
Séré de Rivières Général ayant proposé le programme de renforcement des places fortes après la guerre de 1870.

Origine et histoire du Fort de la Motte-Giron

Le fort de la Motte-Giron, brièvement appelé fort Roussin, est un ouvrage fortifié situé près de l'extrémité occidentale de la commune de Dijon et fait partie de la ceinture de forts détachés entourant l'agglomération. Sa construction, réalisée de janvier 1875 à septembre 1876, répond à la décision prise après la guerre de 1870 de renforcer les places fortes, dans le cadre du programme proposé notamment par le général Séré de Rivières. Le plateau de Bel Air, alors essentiellement rural, a été acquis par l'État pour édifier ce fort ; quelque 1 500 ouvriers y ont travaillé et la pierre provient notamment des carrières de Premeaux-Prissey et d'Is-sur-Tille. Par décret du 21 janvier 1887 le ministre Georges Boulanger avait renommé l'ouvrage fort Roussin en référence à Albin Roussin, mais ce décret fut abrogé le 13 octobre 1887 et le fort retrouva son nom initial. En 1901, classé parmi les forts non modernisés, il voit sa garnison et son armement réduits. À la mobilisation de 1914, il n'est occupé que par une demi-compagnie du 58e régiment d'infanterie territoriale, une compagnie de réserve d'étapes et un détachement de 82 artilleurs, son armement se limitant à deux canons de 120 mm et six canons de 90 mm, la batterie annexe n'étant pas armée. En 1915 ses canons et munitions sont transférés vers le front, le fort devient un centre d'entraînement puis, à partir d'août 1917, un camp de détention pour officiers allemands ; entre les deux guerres il n'est plus qu'un dépôt militaire. De juin 1940 à août 1944 les forces allemandes l'utilisent comme prison pour des civils français, notamment ceux qui seront déportés, puis de octobre 1944 à mars 1948 il sert de centre de transit pour prisonniers de guerre allemands. Par la suite il abrite un centre de transmission de l'Armée de l'air, est déclassé en 1954 puis employé comme terrain de manœuvres par le 27e régiment d'infanterie. La municipalité de Dijon rachète le fort en 2002 et mène de petits chantiers de restauration, notamment depuis 2014 ; des moutons solognots pâturent désormais dans les fossés. Le fort est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté préfectoral du 5 mai 2006. Implanté sur le plateau de Bel Air, culminant à 412 mètres, entre la combe à la Serpent et la Combe Persil, le fort occupe une surface de 4,2 hectares dont les fossés dessinent un pentagone irrégulier proche d'un rectangle. Conçu pour servir de fort détaché protégeant Dijon et pour jouer le rôle d'arrêt, il complétait le dispositif défensif avec le réduit du Mont-Afrique au sud et le fort d'Hauteville au nord. Depuis sa position il pouvait couvrir la vallée encaissée de l'Ouche, traversée par le canal de Bourgogne, la route nationale 5 (reprise par l'actuelle A38) et la ligne Paris-Lyon, et il était pensé pour pouvoir tirer sur la gare de Dijon-Ville. La défense des fossés repose sur trois caponnières simples et une caponnière double au nord-ouest ; l'ouvrage est construit en maçonnerie de pierre recouverte d'une épaisse couche de terre, avec un casernement voûté disposé au centre autour d'une petite cour rectangulaire, des traverses-abris et des plates-formes de tir tout autour. Une batterie annexe est établie à l'extrémité ouest de la butte.

Liens externes