Fort de la Repentance à Hyères dans le Var

Patrimoine classé Patrimoine militaire Fort Patrimoine défensif

Fort de la Repentance

  • Île de Porquerolles
  • 83400 Hyères
Fort de la Repentance
Fort de la Repentance
Fort de la Repentance
Fort de la Repentance
Crédit photo : B. Delpeuch - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Patrimoine classé

Fort de la Repentance (cad. J 272) : inscription par arrêté du 20 janvier 1989

Origine et histoire du Fort de la Repentance

Le fort de la Repentance est un ouvrage militaire du XIXe siècle situé sur l’île de Porquerolles (Var), aujourd’hui transformé en monastère orthodoxe. Le développement de l’artillerie rayée, à partir de 1858, permit de réduire le nombre de batteries et de les implanter en retrait du rivage, sur des points élevés ; ce principe inspira les batteries de bombardement. En 1859, le commandant Millot soulignait l’importance de la possession des îles pour empêcher l’ennemi d’y établir des dépôts et des hôpitaux et pour s’opposer à un débarquement. La commission spécialisée du Comité de défense des côtes, créée en 1872 et présidée par le général Séré de Rivières, proposa en 1874 d’édifier un fort sur Porquerolles ; le débroussaillement et le nivellement du site débutèrent en 1880. En 1881 la construction du « fort de Repentance » fut confirmée et approuvée le 24 août pour un armement initial prévu de neuf canons de 190 mm. Les travaux commencèrent en 1882 sous la direction du capitaine Marinier, auteur du projet et chef de chantier. Le projet évolua vers la création de deux batteries semi-enterrées, la Repentance nord et la Repentance centre, chacune prévue pour quatre pièces de 240 mm ; la construction se poursuivit en 1883. Les ouvrages furent conçus comme des batteries fermées, dotées d’un fossé flanqué de bastionnets en raison de leur isolement. La batterie centrale comprenait quatre pièces de 240 mm, un abri-traverse central, un magasin à poudre enterré, une cuisine, une citerne et une boulangerie ; elle servait de base de vie pour l’ensemble de la position. À partir de 1885, l’apparition de l’obus-torpille incita à creuser des magasins à poudre sous les batteries, et en 1894 furent engagés des travaux pour réaliser des magasins sous roc afin de mieux protéger les munitions. En 1888 fut construite une batterie annexe comportant six pièces de 95 mm en maçonnerie et béton armé. Les ouvrages furent désarmés en 1914 et ne furent ni réarmés ni soumis à des transformations majeures par la suite. Le fort a été inscrit au titre des monuments historiques le 20 janvier 1989. La communauté monastique orthodoxe roumaine de la paroisse Jean Cassien d’Aix-en-Provence a ensuite repris le bâtiment ; représentée successivement par le père Séraphin puis le père Vasile, elle a entrepris sa restauration et en a fait le monastère Sainte-Marie du Désert.

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