Fort de Saint-Cyr

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Propriété de l'Etat

Frise chronologique

XIXe siècle

Époque contemporaine

1900

2000

1874

Loi de construction

1875

Début des travaux

1879

Achèvement des travaux

1992

Classement historique

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Fort, ainsi que le sol de la parcelle sur laquelle il se trouve (cad. BE 65) : classement par arrêté du 31 mars 1992

Personnages clés


Séré de Rivières	Général-ingénieur ayant proposé le système défensif incluant le fort.
Henri Langlois	Personnalité ayant permis la conservation de copies de la Cinémathèque française.
Fernand Pouillon	Architecte du centre de calcul du ministère de la Culture.

Origine et histoire du Fort de Saint-Cyr

Le fort de Saint-Cyr, situé à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), est l’un des ouvrages majeurs et les mieux conservés du système défensif proposé en 1874 par le général-ingénieur Séré de Rivières pour la protection de Paris, système qui doublait celui aménagé vers 1840. La loi du 27 mars 1874 a prévu sa construction afin de protéger la pointe sud-ouest de Paris, Versailles et le camp de Satory, d’interdire le plateau de Trappes et la vallée du Rû de Gally, et de contrôler les voies ferrées venant du Havre et de Tours ; il était soutenu par les batteries de Bois-d’Arcy, Saint-Cyr et Bouviers. Implanté initialement sur la commune de Bois-d’Arcy, il se trouve aujourd’hui sur celle de Montigny-le-Bretonneux à la suite de modifications de limites territoriales. La construction, commencée en mai 1875, s’est achevée en 1879, date à laquelle les premières troupes s’y sont installées. Le fort pouvait accueillir 26 officiers, 56 sous-officiers et 1 406 soldats et était armé de 90 pièces d’artillerie ; ses réserves assuraient une autonomie de trois mois pour les vivres et de six mois pour l’eau. Il présente un plan polygonal irrégulier, un système de glacis et de fossés inondables, ainsi qu’un double réseau annulaire de casemates de formes variées reliées par deux souterrains voûtés ; ces casemates sont recouvertes par un imposant ouvrage en terre et maçonnerie. Après la Première Guerre mondiale, le fort a été utilisé comme station météorologique militaire et dépôt d’armements ; l’École nationale de la météorologie y a été installée de 1948 à 1982 avant son transfert vers la Météopole de Toulouse. Classé au titre des monuments historiques en 1992, il a été affecté depuis 1982 au ministère de la Culture et accueille des fonds d’archives photographiques de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie. Le fort abrite également le centre de calcul du ministère de la Culture, œuvre de Fernand Pouillon, et conserve des copies de la Cinémathèque française ; grâce à l’intervention d’Henri Langlois, 40 000 copies de la collection de la Cinémathèque y sont conservées, mises à disposition par le ministère de la Culture.