Fort Faron à Toulon dans le Var

Fort Faron

  • 83200 Toulon
Crédit photo : Jose.gil - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1763-1766
Projet de défense
1768
Construction de la redoute
1810
Renforcement de la redoute
1836
Nouveau programme de fortification
1841
Plan du fort dessiné
1843-1845
Construction du fort
1845
Achèvement du fort
1847
Armement du fort
1873
Construction des traverses-abri
1933
Batterie antiaérienne
2014
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

En totalité le fort, y compris les fossés et les glacis (cad. EW 134) : inscription par arrêté du 27 février 2014

Personnages clés

Milet de Monville Ingénieur ayant élaboré le projet général pour la défense de Toulon.
A. Louis Chef du génie ayant dessiné le projet du fort en 1841.
Dautheville Chef du génie ayant supervisé les travaux du fort entre 1843 et 1845.
Capitaine Noël Officier ayant finalisé les plans du fort en 1845.

Origine et histoire

Le fort du Grand Saint-Antoine est situé sur la colline du Faron, à Toulon (Var). Dans le cadre du projet général pour la défense de Toulon élaboré par Milet de Monville en 1763-1766, un programme de fortification du Mont Faron est prévu. Une redoute pour 500 hommes, proposée au Grand Saint-Antoine en 1764, prend forme en 1768 mais demeure longtemps inachevée ; il s'agit d'un petit ouvrage pentagonal allongé avec un unique bastionnet à l'angle du front d'entrée. Pendant du fort Faron à l'ouest de la montagne, cette redoute prévoyait un dehors d'artillerie nettement détaché, non exécuté, ainsi qu'un bâtiment de logement d'ouvriers et de soldats hors de l'enceinte. En 1810, un retranchement tenaillé en pierres sèches est construit autour de la redoute pour la rendre défendable. Les déblais laissés sur place servent ensuite de carrière pour la refondation du fort prévue par le nouveau programme de 1836. Le projet du fort, dessiné en 1841 par le chef du génie A. Louis, réoccupe l'emplacement de l'ancien ouvrage sans en reprendre le plan. L'idée de réemploi d'une portion du fossé de l'ancienne redoute pour retrancher la caserne est rapidement abandonnée, de même que l'entrée par le front de gorge, remplacée par une entrée dans le front latéral sud, surplombant Toulon. Le projet de 1842 proposait une caserne imposante adossée au front de gorge, solution rejetée au profit d'une caserne plus petite, enterrée sous la batterie haute ou « cavalier ». Le gros des travaux est exécuté entre 1843 et 1845, avec des retouches apportées par le nouveau chef du génie Dautheville. Le fort est achevé sur les plans du capitaine Noël en 1845. Le mur de retranchement prévu au nord-est entre le fort et le Bau de Midi est ajourné. Le tracé de l'ouvrage est pentagonal et bastionné ; l'artillerie n'est plus installée sur le rempart mais sur un massif en terre formant un cavalier central. Le site abrite une caserne casematée ainsi que des magasins recouvrant une citerne et un magasin à poudre. En 1847 comme en 1873, l'armement du fort est de douze pièces d'artillerie ; vers 1873, trois traverses-abri sont bâties sur la batterie haute. En 1933, une batterie de défense antiaérienne de quatre canons avec calculateur de tir est installée dans l'enceinte. L'édifice, représentatif des principes d'architecture militaire de son époque, est inscrit, en totalité avec ses fossés et ses glacis, au titre des monuments historiques par arrêté du 27 février 2014.

Liens externes