Fort Lagarde à Prats-de-Mollo-la-Preste dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine militaire Fort Fortification de Vauban

Fort Lagarde

  • Cami del Fort de la Guardia
  • 66230 Prats-de-mollo-la-preste
Fort Lagarde
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Crédit photo : Ce fichier ne fournit pas d’informations à propos - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1307–1308
Tour de la Guardia
1677
Début des travaux
1679
Visite de Vauban
1683
Chemins couverts
1686
Éléments défensifs
1793
Conflit militaire
1794
Reprise française
Fin du XVIIe siècle
Redoute crénelée
XIXe siècle
Aménagements continus
1925
Classement historique
1976
Restauration communale
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Fort Lagarde et le souterrain qui le relie à la ville : classement par arrêté du 15 janvier 1925

Personnages clés

Vauban Ingénieur militaire ayant proposé des aménagements et travaillé sur les plans du fort.
Christian Rousselot de Monceaux Participation aux plans du fort.
Jean-Louis Boyer Commandant du fort de 1830 à 1848.

Origine et histoire du Fort Lagarde

Le fort Lagarde est une citadelle du XVIIe siècle dominant Prats-de-Molló (Pyrénées-Orientales), à soixante kilomètres de Perpignan et treize kilomètres de la frontière franco-espagnole. Conçu pour protéger la ville et surveiller le col d'Ares, il illustre l’adaptation du système bastionné au relief montagneux. Une tour de surveillance médiévale, la « tour de la Guardia », est attestée vers 1307–1308 et a été conservée au centre du donjon étoilé. Après la révolte des Angelets, la position fut jugée stratégique pour la maîtrise de la haute vallée du Tech et l’étoile enveloppant la tour remonte à cette période. Vauban visita Prats-de-Molló en 1679, proposa des aménagements et travailla sur les plans, auxquels Christian Rousselot de Monceaux participa également. Les travaux reprirent à partir de 1677 et se poursuivirent par phases : édification du donjon en étoile et aménagements périphériques, sans que le projet initial ne fût entièrement achevé. En 1686 furent exécutés divers éléments défensifs, tels que le pâté à comète n°5, le redan de Sainte-Marguerite et des corniches latérales; des chemins couverts entrepris dès 1683 ne furent que partiellement revêtus en 1726. Une redoute crénelée et une communication voûtée reliant le fort à la ville sont datées de la fin du XVIIe siècle, la partie inférieure du passage voûté étant attribuée à 1793. Le fort joua un rôle militaire lors du conflit de 1793 : il fut rapidement pris par les forces espagnoles puis repris en 1794 par les troupes françaises. Des aménagements se poursuivirent jusqu’à la fin du XIXe siècle; désarmé depuis plus d’un demi-siècle, il fut acquis par la commune en 1976 qui entreprit sa restauration. Classé monument historique depuis 1925, le fort témoigne des adaptations successives des fortifications à la topographie locale. L’accès se fait par des rampes raides franchissant trois enceintes successives menant au pâté à comète, puis par une porte donnant sur le donjon étoilé dont les branches sont ponctuées d’échauguettes en briques. Sur le front sud, deux lignes de défense se succèdent en avant du donjon : la contregarde puis un ensemble formé par la fausse braie, le redan Sainte-Marguerite et la corniche de droite; les fronts nord et est sont bordés par des ravins. Le front ouest, considéré comme le plus vulnérable, est protégé par un système complexe comprenant une place d’armes et une traverse surnommée « tombeau de Mahomet ». Les ouvrages sont bâtis en granit du massif du Costabonne, en schiste et en brique; vivres et matériaux pouvaient être acheminés depuis la ville par un sentier praticable à pied ou à mulet, complété par une voie de repli militaire. Un souterrain de 142 marches, daté du XVIIIe siècle, aboutit à une redoute à mâchicoulis appelée « tour Carrée »; un chemin couvert reliait cette redoute à la ville pour permettre aux soldats de gagner le fort en cas d’attaque. Le donjon conserve au centre la tour primitive de la Guardia, qui illustre la continuité du site entre l’époque médiévale et la fortification moderne. Parmi les commandants connus figure Jean-Louis Boyer, en poste de 1830 à 1848.

Liens externes