Origine et histoire du Fort Richelieu
Le fort Richelieu, établissement militaire situé à Sète (Hérault), témoigne de la fortification du littoral languedocien au XVIIIe siècle. Sa construction a commencé en 1745, sous le règne de Louis XV, d’après les plans de l’ingénieur Antoine de Niquet, ingénieur général des fortifications de Provence, du Dauphiné et du Languedoc ; les États du Languedoc en ont assumé le coût, évalué à 50 000 livres. En 1746, la ville de Sète disposait de 52 canons, la veille étant assurée par deux soldats et un matelot. Le fort fait partie d’un ensemble de fortifications côtières édifiées au XVIIIe siècle et il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 10 mai 1996.
L’édifice s’organise en trois terrasses disposées en ailerons : le corps central, face à la mer, porte une plateforme qui supportait la batterie d’artillerie principale, tandis que les casernes se trouvent à l’arrière. Du côté du Mont Saint‑Clair, un saillant en demi‑lune protège les structures et abrite un magasin à poudre. Un jardin botanique d’un hectare a été aménagé au pied du fort, en contrebas du chemin de Saint‑Clair, afin d’être ouvert au public pour le printemps 2020.
Situé sur les pentes du Mont Saint‑Clair entre l’étang de Thau et le golfe du Lion, le fort domine la ville et son port ; il est l’un des deux forts de Sète, l’autre étant l’ancien fort Saint‑Pierre, transformé en théâtre au pied de la corniche. Propriété de la Marine nationale, il n’est ouvert au public que lors des Journées du Patrimoine ; son sémaphore a toutefois été exceptionnellement accessible à l’occasion des 5es assises de Thau en octobre 2023.
