Fort Saint-Georges à Chinon en Indre-et-Loire

Fort Saint-Georges

  • 37500 Chinon
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Fort Saint-Georges
Crédit photo : L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Patrimoine classé

Restes du Fort Saint-Georges et tout le terrain qui les contient (cad. E 51) : classement par décret du 17 juillet 1926 ; Terrains avoisinant le fort (cad. E 895, 896) : classement par décret du 20 août 1926 ; Parcelle de terrain avoisinant le fort (cad. E 58) : classement par arrêté du 28 mars 1927 ; Parcelles de terrain (restes du fort et terrasses fleuries) (cad. E 49, 50, 53, 54, 57, 59, 63 à 67) : classement par arrêté du 3 octobre 1931

Origine et histoire

Fort Saint-Georges

Le fort Saint-Georges est l'un des trois ensembles fortifiés de la forteresse royale de Chinon, dans la commune de Chinon (Indre-et-Loire). Il occupe la position la plus orientale du site, à la naissance de l'éperon sur lequel est édifié le château, séparé de celui-ci par un talweg orienté nord-sud, et s'élève en moyenne à 88 m, dominant la vallée de la Vienne de plus de 40 m. Le site est occupé dès le Ve siècle par un castrum gallo-romain ; une enceinte est ensuite établie dans la seconde moitié du Xe siècle ou la première moitié du XIe siècle. Le fort lui‑même est attribué à Henri II Plantagenêt dans la seconde moitié du XIIe siècle, avec une remise en état des murs sud entre 1160 et 1180. Au début du XIIIe siècle, les comtes d'Anjou et les rois d'Angleterre achèvent l'organisation du site : le fort Saint‑Georges prend forme avec la chapelle du même nom et la tour du moulin, et le plan du château se complète au XIIIe siècle avec des douves séparant le fort central du fort du Coudray et le donjon du Coudray. La tour de Boissy est élevée au milieu du XIIIe siècle. Des réparations et aménagements ont lieu au XIVe siècle, notamment la construction de la tour de l'Horloge. Au XVe siècle, Charles VII fait édifier la grande salle des logis royaux, le pavillon des dames et la chapelle Saint‑Martin, et, dans le troisième quart du XVe siècle, Philippe de Commines fait construire la tour d'Argenson. Des réparations interviennent encore au XVIe siècle, après quoi le fort perd son rôle défensif et les rois ne séjournent plus à Chinon ; il est abandonné à partir du XVIe siècle. En 1631, le cardinal de Richelieu achète le domaine royal et l'annexe au duché-pairie de Richelieu, puis le laisse à l'abandon jusqu'à la fin du XIXe siècle, période où débutent des restaurations. Une chapelle dédiée à saint Georges, probablement plantagenêt, disparaît en 1763 ; au XVIIIe siècle des vignes sont plantées après apports de plusieurs décimètres de terre végétale. Une tour s'effondre partiellement en 1907. Les vestiges du fort sont classés au titre des monuments historiques en 1926, 1927 et 1931. Devenu une friche agricole, le site a été acquis par le Conseil départemental d'Indre‑et‑Loire au début des années 2000 ; des fouilles y ont été réalisées et le site réhabilité. De plan presque rectangulaire, le fort est ceinturé de murailles ; sa liaison occidentale avec le château principal évolue au fil des phases de construction. Plusieurs tours, d'origine ou remaniées ultérieurement, occupent les angles nord‑ouest et nord‑est, tandis que l'angle sud‑est était occupé par la chapelle Saint‑Georges. L'espace intérieur, densément bâti et organisé autour d'une cour, comporte des bâtiments dont les attributions restent incertaines en raison de nombreuses transformations ; les plus anciens datent de la période de construction et ont pu abriter des services administratifs au service d'Henri Plantagenêt.

Liens externes