Fort Victor-Emmanuel à Aussois en Savoie

Patrimoine classé Patrimoine défensif Fort Barrière de l'Esseillon

Fort Victor-Emmanuel

  • D215G
  • 73500 Aussois
Fort Victor-Emmanuel
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Fort Victor-Emmanuel
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Forts de l'Esseillon : Fort Victor-Emmanuel et cimetière sarde (cad. E 243, 136) : classement par arrêté du 30 décembre 1991

Origine et histoire du Fort Victor-Emmanuel

La barrière de l'Esseillon, ou forts de l'Esseillon, est un ensemble de cinq fortifications situé sur les communes d'Aussois et d'Avrieux, en Savoie, dans l'ancienne région Rhône-Alpes. Édifiées au XIXe siècle sur un verrou rocheux fermant la haute vallée de l'Arc en amont de Modane, ces fortifications avaient pour fonction de protéger la partie cisalpine du royaume de Sardaigne contre une éventuelle invasion française ; leur construction, menée entre 1819 et 1834, fut financée par les indemnités versées par la France après le congrès de Vienne et s'effectua sous la pression de l'Autriche. L'ensemble comprend quatre forts et une redoute, tous nommés d'après des membres contemporains de la maison de Savoie ; quatre d'entre eux ont été classés monuments historiques — Charles-Félix et Marie-Christine le 27 juin 1983, Victor-Emmanuel et Marie-Thérèse le 30 décembre 1991. Ces ouvrages protégeaient l'accès au col du Mont-Cenis et remplaçaient les fortifications du val de Suse détruites lors de la campagne d'Italie de 1796, leur intérêt stratégique étant renforcé par l'amélioration de la route rendant l'accès au Piémont plus aisé. Le peintre anglais William Turner les a représentés dans les années 1830 ; une aquarelle conservée au Metropolitan Museum de New York montre la vue le long des gorges de l'Arc et semble s'inspirer d'une illustration gravée par William Brockedon en 1827. Conçus selon le modèle de Montalembert, ces forts privilégient des dispositifs perpendiculaires et des tours à canons, permettant des tirs croisés pour se protéger mutuellement, contrairement au système de Vauban. Quatre forts sont implantés sur la rive droite de l'Arc, sur la commune d'Aussois, tandis que la redoute Marie-Thérèse occupe la rive gauche, sur la commune d'Avrieux ; les deux rives sont reliées par un petit pont surnommé « pont du Diable ». Le fort Victor-Emmanuel est le plus vaste, pouvant accueillir une garnison de 1 500 hommes ; le fort Charles-Albert n'a jamais été achevé ; le fort Charles-Félix, construit entre 1820 et 1827, est le seul à avoir été partiellement démoli sur ordre de Napoléon III en 1860 ; le fort Marie-Christine, le plus élevé et le plus proche du village d'Aussois, a été transformé en restaurant et en gîte ; la redoute Marie-Thérèse, isolée sur la rive gauche, est accessible à pied par la passerelle (pont du Diable) et par la route RD1006, et elle est reliée à un corps de garde par un souterrain franchissant cette route. Une tranchée bastionnée, aujourd'hui disparue, reliait le fort Marie-Christine au fort Charles-Albert pour assurer la protection nord du quadrilatère fortifié, qui pouvait servir de camp retranché pour 10 000 hommes. Les forts n'ont jamais connu de combat ; l'alliance franco-sarde de 1857 les rendit caducs et le traité de Turin prévoyait leur destruction, engagement qui n'a été que partiellement exécuté. Après l'annexion de la Savoie par la France en 1860, l'armée française a toutefois employé ces ouvrages pour défendre la France d'une éventuelle invasion italienne, et en 1943 le fort Victor-Emmanuel fut utilisé comme prison (référence nécessaire). Classés monuments historiques et pour partie restaurés ou en cours de restauration, les forts de l'Esseillon sont aujourd'hui des lieux de tourisme, de culture et de gastronomie, et offrent des activités sportives autour de l'Arc, notamment via ferrata, parcours d'accrobranche et tyroliennes près de la redoute Marie-Thérèse. Depuis 1972, l'Association des Forts de l'Esseillon, fondée en 1970, organise un chantier de bénévoles pour la restauration des ouvrages ; le fort Marie-Christine, premier site restauré, accueille désormais un centre culturel, un gîte d'étape et l'une des entrées du parc national de la Vanoise.

Liens externes