Origine et histoire
Les fortifications de Beaune correspondent à la deuxième enceinte de la ville, dont l'aspect actuel résulte principalement de trois campagnes de construction menées après le rattachement de la Bourgogne au royaume de France sous Louis XI : l'édification d'un château entre 1478 et 1502, l'épaississement des murs avec la construction de quatre grosses tours dotées d'un appareil à bossages entre 1513 et 1524, et l'implantation de cinq bastions polygonaux en 1636-1637. Les sources du XVe siècle mentionnent sept ou huit portes d'accès, alors que, sous l'Ancien Régime, on n'entrait intra-muros que par quatre portes. Réparé pendant la Ligue, le château fut détruit entre 1602 et 1606, puis son emplacement fut adjugé à des particuliers en 1780, au même titre que le bastion Bretonnière. À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, promenades et espaces verts publics furent progressivement aménagés sur les remparts. Les aménagements urbains de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle — redressements, prolongements et percements de voies vers l'extérieur — ouvriront de larges brèches dans les murs, mais Beaune, contrairement à Dijon, ne sera jamais débastionnée. Plusieurs parties de l'ancienne enceinte ont été protégées au titre des monuments historiques par des arrêtés des 3 octobre 1929 et 10 septembre 1937. Il subsiste aujourd'hui de nombreux vestiges des remparts et quatre tours du château fort ; on peut également observer des éléments identifiés comme la tour des Billes, la grosse tour, le rempart et l'ancien lavoir Saint-Jacques sur la Bouzaise, l'ancien bastion Saint-Martin, la porte et l'ancien bastion Saint-Nicolas, la tour Blondeau, la tour de l'Oratoire ou tour des Filles, la tour des Cordeliers, le chemin de rempart et la tour des Dames, ainsi que des remparts accompagnés d'anciennes douves et d'échauguettes.