Fortifications d'agglomération à Marcolès dans le Cantal

Fortifications d'agglomération

  • 15220 Marcolès
Fortifications dagglomération
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Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

La porte de ville basse (cad. AB 27) : inscription par arrêté du 19 mai 2003

Origine et histoire

Les fortifications de Marcolès entouraient la ville médiévale et en conservent aujourd’hui le tracé ainsi que deux portes. Le portail haut, côté ouest, a été reconstruit au XIXe siècle, tandis que le portail bas, côté est, a gardé l’essentiel de ses dispositions médiévales : un passage en voûte en berceau, une rainure pour la herse, une façade percée d’archères cruciformes et ornée d’un blason aux armes de la famille Boisset daté du XVe siècle. La porte basse, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 19 mai 2003, présente encore des traces d’un accès défensif comprenant meurtrières, un escalier menant à une salle au‑dessus de la voûte, une herse et une lourde porte à deux vantaux dont les gonds sont visibles. On note aussi, sous le niveau actuel et dans la cave au pied du portail bas, une arbalétrière‑canonnière latérale combinant une fente d’archère et une bouche de feu pour armes à feu de faible calibre. Le plus ancien élément connu est semble‑t‑il une tour seigneuriale datée de 1203, complétée au XIIIe siècle par une première enceinte circulaire d’environ 430 mètres de périmètre, désignée en 1277 comme le castrum de Marcolès. Des vestiges de cette phase subsistent à la base des murs de soutènement des maisons du secteur sud‑est. L’extension intra‑muros dite « balat vieil » témoigne d’un agrandissement au XVe siècle ; l’ensemble fortifié fut alors porté à environ 720 mètres de périmètre, nécessitant l’élargissement du fossé. L’enceinte, principalement composée d’habitations, présentait des façades aveugles du côté exposé aux attaques et comportait au moins une tour près du portail haut. La mémoire collective associe au lieu‑dit de la « Fausse Porte », près de l’église, un épisode de prise du bourg durant la guerre de Cent Ans, sans que cette hypothèse soit entièrement confirmée ; une campagne de fouilles de sauvegarde menée en 1989 a mis au jour un rempart long de 12 mètres et large d’environ 1,2 mètre, précédé d’un fossé implanté à quelque quatre mètres du mur d’enceinte. L’éperon, promontoire qui constitue le site originel des fortifications, domine le faubourg Saint‑Martin sur son flanc est d’environ vingt mètres et a été utilisé dès le XIIIe siècle pour suivre la configuration naturelle du relief. L’ensemble fortifié a été agrandi et renforcé à la première moitié du XVe siècle, consolidant les défenses à la fin de la guerre de Cent Ans.

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