Fortifications d'agglomération de Montferrand à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme

Fortifications d'agglomération de Montferrand

  • 63100 Clermont-Ferrand
Fortifications dagglomération de Montferrand
Fortifications dagglomération de Montferrand
Fortifications dagglomération de Montferrand
Fortifications dagglomération de Montferrand
Fortifications dagglomération de Montferrand
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Fortifications dagglomération de Montferrand
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Fortifications dagglomération de Montferrand
Fortifications dagglomération de Montferrand
Fortifications dagglomération de Montferrand
Crédit photo : Vida Nova - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
2000
1196
Renforcement de l'enceinte
4e quart XIIe siècle
Construction initiale
Milieu XIVe siècle
Nouvelle enceinte
1491-1495
Modifications pour l'artillerie
XVIe siècle
Recul de la muraille
2012
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les fortifications d'agglomération incluant leur tracé avec leurs douves et leurs lices situées sur les parcelles LX 417, 401, 399, 398, 391, 407, 403, 358, 385, 387, 393, 395, 409, 362, 361, 416, 414 ; LZ 359, 361, 358, 365, 373, 367, 374, 375, 376, 364, 363 ; LY 565, 562, 563, 568, 572, 583, 581, 529, 576, 574, 580, 557, 560, 536, 534, 532, 578 : inscription par arrêté du 24 février 2012

Personnages clés

Comtesse G. dite « comtesse Brayère » Responsable du renforcement de l'enceinte en 1196.
Guillaume VIII Fils de la comtesse G., impliqué dans le renforcement de l'enceinte en 1196.
Perrot le Béarnais Connu pour son entrée clandestine dans la ville en 1388.
Guillaume Revel Auteur de l'Armorial représentant les fortifications.

Origine et histoire

Les fortifications d'agglomération de Montferrand protègent l'ancienne ville comtale aujourd'hui intégrée au quartier de Montferrand à Clermont-Ferrand. L'enceinte a été édifiée entre le dernier quart du XIIe siècle et le XVIe siècle, puis multiplement remaniée : une importante campagne au milieu du XIVe siècle, des adaptations au XVIe siècle pour faire face à l'artillerie, et des travaux de la fin du XVe siècle ont transformé son tracé et son appareil. Liées aux luttes entre les comtes d'Auvergne et la ville épiscopale de Clermont, ces fortifications ont aussi servi à protéger Montferrand contre les routiers et les conflits civils ou religieux (la Ligue, la Fronde) et ont défendu la cité pendant près de cinq siècles. Selon Suger, la ville fut assiégée en 1126 ou 1127 par le roi Louis VI ; au cours de l'histoire, des épisodes comme l'entrée clandestine de Perrot le Béarnais en 1388 illustrent ces périodes de violence. L'union avec Clermont au XVIIe siècle, l'évolution urbaine des XIXe et XXe siècles et les bombardements de la Seconde Guerre mondiale ont cependant contribué à la dégradation des remparts ; les quatre portes ont été détruites au XVIIIe siècle.
La fortification s'est développée par phases : une première enceinte presque circulaire, centrée sur l'actuelle place Marcel Sembat, enserrait le château et fut partiellement détruite en 1633 ; le château fut reconstruit à la fin du XIIe siècle dans le style dit « Philippe Auguste » et l'enceinte fut renforcée en 1196 par la comtesse G., dite « comtesse Brayère », et son fils Guillaume VIII. Un lotissement le long d'un axe nord-sud, officialisé par la charte de franchises entre 1196 et 1199, fut englobé avant 1229 ; au milieu du XIVe siècle une nouvelle enceinte protégea les quartiers nord‑ouest. Entre 1491 et 1495, l'enceinte du XIVe siècle subit des modifications (arasement de tours, création de créneaux pour serpentines, remblaiements) ; au XVIe siècle la muraille fut reculée de trente à quarante mètres et la dernière enceinte fut édifiée entre 1574 et 1577.
D'origine, il s'agissait d'une courtine simple flanquée d'une vingtaine de tours semi‑cylindriques et quadrangulaires, intégrées et ne débordant pas vers l'intérieur, et desservant des voiries proches. L'enceinte décrivait approximativement un trapèze, protégeait environ 21 hectares et avait une longueur de 1 773 mètres ; aujourd'hui environ 900 mètres de remparts subsistent. Les murs, larges de 1,80 à 2 mètres, reposent sur des arcs de décharge séparant les piles par deux à trois mètres pour économiser les matériaux. Les douves faisaient vingt à trente mètres de large.
On entrait dans la cité par quatre portes (dont la porte d'eau traversée par un canal alimentant la ville en eau potable depuis la Tiretaine) et l'armement et les accès comprenaient aussi un pont, le pont de Bise. Les vestiges visibles aujourd'hui comprennent environ 900 mètres de courtine, une dizaine de tours et quelques contreforts d'épaulement ; les fossés ont de plus été occupés pendant plusieurs siècles par des habitations mises au jour lors de fouilles. Les fortifications sont représentées dans l'Armorial de Guillaume Revel et la totalité du site est classée aux monuments historiques depuis 2012 ; des travaux de restauration étaient en cours en 2017.

Liens externes