Fortifications de Dun-sur-Auron dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine défensif Fortification

Fortifications de Dun-sur-Auron

  • Boulevard du Midi
  • 18130 Dun-sur-Auron
Fortifications de Dun-sur-Auron
Fortifications de Dun-sur-Auron
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Fortifications de Dun-sur-Auron
Crédit photo : rosier - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIIe siècle

Patrimoine classé

Vestiges de la grosse tour ; trois tours d'enceinte anciennement dénommées tour de la Meusnerye, tour du Bergier et tour Colin ; courtines et celle reliant la grosse tour à la tour Colin ; façades et toitures de l'ancien logis (cad. AM 154 à 159) : inscription par arrêté du 20 décembre 1988

Origine et histoire des fortifications

Les anciennes fortifications urbaines de Dun-sur-Auron forment un ensemble défensif monumental implanté dans la commune éponyme, dans le Cher (région Centre-Val de Loire), et sont inscrites aux monuments historiques depuis le 20 décembre 1988. La ville fut très tôt fortifiée et intégrée au domaine royal à partir de 1101 : trois enceintes successives, appelées Châtelet, Châtel-Vieil et Châtel-Neuf, furent édifiées et, à partir de la fin du XIIe siècle, la majeure partie de la population y vivait. Placée à la fois en sentinelle et en bastion avancé du domaine capétien, la cité dut ses principales défenses à la construction de la Grosse Tour, réalisée par Philippe Auguste. Entre 1202 et 1203, ce souverain fit modifier l’ensemble défensif par l’adjonction de courtines, de tours de flanquement et d’un donjon. L’enceinte se prolonge par des courtines bordées de larges fossés et renforcées de tours circulaires en saillie ; deux de ces tours subsistent encore. L’enceinte renfermait une maison-forte, remplacée au XVe siècle par un logis appelé Salle-le-Roi puis Palais-Royal, qui accueillit des services judiciaires et une église qui fut peut‑être une chapelle. D’importantes réparations furent effectuées en 1356 et dans la seconde moitié du XVe siècle, tandis que les tours furent transformées en prisons au XVIe siècle. Les courtines furent en partie arasées au début du XVIIIe siècle ; le donjon fut partiellement démoli au XVIIe siècle puis arasé en 1847. Aujourd’hui, une portion des courtines et trois tours de flanquement demeurent visibles. Les murs de l’enceinte associent des tronçons de plan ovale et carré, doublés d’un fossé, et enserrent une motte castrale. Outre la Grosse Tour, aujourd’hui en ruines, l’ensemble conserve les tours dite de la Meusnerye, du Bergier et Colin, reliées par des courtines. Des maçonneries en appareillage et des toitures recouvrant d’anciens postes de sentinelles sont encore lisibles sur le site. Lors d’investigations préventives à la fin des années 1950, la mission Buzançais a établi un plan au sol permettant de restituer l’aspect ancien de la construction. Sur le plan toponymique, la cité médiévale apparaît sous le nom de Duno en 1095, appellation postérieure à la dénomination Dunesi attestée au haut Moyen Âge (période carolingienne, 880), les deux toponymes provenant vraisemblablement du gallo‑romain Dunum, qui renvoie à la notion d’enceinte fortifiée selon certains spécialistes comme Ernest Nègre.

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