Fortifications de Riquewihr dans le Haut-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine défensif Fortification

Fortifications de Riquewihr

  • 1 Rue du Général-de-Gaulle
  • 68340 Riquewihr
Fortifications de Riquewihr
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Fortifications de Riquewihr
Crédit photo : © Ralph Hammann - Wikimedia Commons - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée ; propriété d'une association

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1291
Début des fortifications
1324
Fin de la propriété des comtes de Horbourg
1484
Attestation des ponts-levis
1500
Modernisation de la porte haute
1615
Construction de la tour ronde
1622
Construction de guérites
1804
Destruction de la tour des Bourgeois
1805
Ouverture de l'accès sud
1807
Réparation de l'enceinte
Fin du XVIIIe siècle
Destruction des ponts-levis
1900
Classement des fortifications
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Porte Haute ; Dolder ; vieux murs jusqu'à la Tour du Voleur ; Tour du voleur : classement par arrêté du 23 février 1900 - Vestiges des murs d'enceinte (cad. 1 31 à 37, 39, 43, 46, 47, 49, 51 à 53, 55 à 57, 58a, 117 à 119, 133, 134, 151 à 156 ; 2 36 à 39, 50, 51, 53 à 60, 87 à 93, 95, 96, 98 à 101, 110, 126 à 128, 154, 305/156, 170, 178, 188, 189, 198 à 200, 212 à 217, 262, 263, 267) : inscription par arrêté du 1er octobre 1986 modifié par arrêté du 15 novembre 1996 et par arrêté du 11 juillet 2000

Personnages clés

Burckard II Initiateur de la fortification de Riquewihr en 1291.
Duc de Wurtemberg Responsable de la modernisation de la porte haute en 1500.
H. Willemann Chargé de la construction de guérites en 1622.

Origine et histoire des fortifications

Les anciennes fortifications de Riquewihr, situées dans le Haut-Rhin, datent de la décision de Burckard II qui fit fortifier la ville à partir de 1291, alors propriété des comtes de Horbourg jusqu'en 1324. La première enceinte, de plan rectangulaire (300 x 200 m), s'élevait à 12 m et mesurait 960 m de développement ; elle était bordée d'un fossé alimenté par le Sembach, large de 10 à 12 m et profond de 3 à 4 m. L'enceinte comprenait quatre tours d'angle — trois conservées — une tour en milieu du mur sud dite tour des Bourgeois, et deux accès est et ouest alignés sur la voie centrale, chacun muni de deux portes et de deux ponts-levis attestés en 1484. La porte basse, connue par la vue de Merian, fut démolie en 1808 pour laisser place à l'hôtel de ville. À l'ouest, la porte haute avec la tour dite le Dolder conserve une avant-porte modernisée pour les armes à feu par le duc de Wurtemberg en 1500. Aux XVIe et début XVIIe siècles, l'enceinte fut renforcée et doublée au sud, à l'est et à l'ouest au-delà du fossé existant : on y construisit un rempart large de 5 m, un mur plus bas que l'ancien et un second fossé, tandis que les angles sud-est et sud-ouest furent bastionnés. À l'angle nord-est fut édifiée une tour initialement octogonale puis ronde, datée par une canonnière de 1615, reliée par un souterrain voûté de 2,40 m de hauteur à la tour d'angle nord-est du XIIIe siècle dite des Anabaptistes. Le mur nord, vers la colline du Schauenberg, ne fut pas doublé mais adapté aux armes à feu, de même que la tour nord-ouest, dite des Voleurs. En 1622, H. Willemann fut chargé d'élever et de compléter des « barricades » en dehors du fossé de la porte basse et de construire trois guérites sur le fossé. À la fin du XVIIIe siècle, les ponts-levis vermoulus furent détruits et les fossés comblés au niveau des portes ; la tour des Bourgeois fut abattue en 1804 et une troisième porte ouvrit l'accès sud en 1805. L'enceinte fut réparée en 1807 et le rempart planté de tilleuls. Les fortifications font l'objet de protections au titre des monuments historiques : classement en 1900 et inscriptions en 1986, 1996 et 2000.

Liens externes