Origine et histoire du Fortin de Port-Fouquet
Le fortin de Port-Fouquet est un corps de garde crénelé de type 1846 n°3, daté de 1859 et construit entre 1859 et 1860, situé au fond de la ria de Port-Fouquet, sur la commune du Palais à Belle-Île-en-Mer (Morbihan). Il s’inscrit dans une continuité défensive : un retranchement établi au XVIIIe siècle barre l’anse, et une batterie y est mentionnée en 1803, armée d’un canon de 12 livres avec magasin à poudre et corps de garde, puis en 1813 dotée de deux canons de 8 livres. L’atlas des batteries de 1824 situe cette batterie à l’extrémité de la rive ouest de l’anse, complétée par un bâtiment abritant corps de garde, logement d’officier et magasin à poudre distant de 116 mètres. En 1841, la Commission mixte d’armement ne conserve pas la batterie et la remplace par un poste garde-côtes composé d’un corps de garde défensif n°2 armé d’un obusier de 12 cm, qu’un détachement d’infanterie de 30 hommes doit garnir pour surveiller la côte et défendre le retranchement. Les premiers projets datent de la fin des années 1840 et sont repris à partir de 1857, l’emplacement retenu étant un vallon encaissé immédiatement en arrière du retranchement. Le corps de garde destiné à trente hommes est alors réalisé ; il a depuis été transformé en résidence, la toiture remplaçant la terrasse crénelée d’origine, tout en conservant la lisibilité de ses structures initiales. La Commission de défense des côtes ne conserve pas le poste en 1874 ; il est déclassé par la loi du 27 mai 1889, versé aux Domaines le 26 juin 1890 puis vendu à un particulier le 11 septembre 1891. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le corps de garde a abrité un petit détachement allemand chargé de la surveillance du littoral. Propriété privée, le fortin de Port-Fouquet fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 2000.