Forts de la Hougue et de Tatihou de Saint-Vaast-la-Hougue dans la Manche

Crédit photo : Christian Kleis - Sous licence Creative Commons

Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire des Forts de la Hougue et de Tatihou

Les forts de la Hougue et de Tatihou forment un ensemble défensif implanté sur la commune de Saint-Vaast‑la‑Hougue, dans le département de la Manche, réparti entre la presqu’île de la Hougue et l’îlet de Tatihou; distantes d’environ trois kilomètres, leurs feux croisés interdisaient l’accès à la baie de Saint‑Vaast. Le site de la Hougue est reconnu comme place forte depuis le XVe siècle et fut intégré aux projets de fortification maritime après l’inspection de Vauban ; la tour à canons du fort de la Hougue, construite en 1694 sous la direction de l’ingénieur Benjamin de Combes, a été achevée en 1699 lors d’une inspection de Vauban. Conçues pour se compléter avec la tour de Tatihou, ces constructions ont rapidement perdu leur utilité militaire stricte; elles ont néanmoins été constamment occupées et gérées par la Marine, utilisées comme magasins ou poudrières et modernisées au fil du temps, notamment au XIXe siècle par l’installation de batteries bétonnées et d’artillerie de 95 mm dont un exemplaire subsiste. Le site a également été renforcé au XXe siècle par des bunkers allemands. Le fort de la Hougue est implanté sur un banc rocheux de 800 mètres sur 200, relié à la terre ferme par une digue d’un kilomètre et entouré par une digue formant contrescarpe qui permet d’en faire le tour. Sa première partie comprend un front bastionné en maçonnerie long d’environ 200 mètres, une courtine, deux demi‑bastions et un parapet d’une épaisseur notable; à l’intérieur subsistent plusieurs bâtiments, dont une caserne du XVIIIe siècle. La tour, élevée sur le point haut du rocher, mesure 20 mètres de hauteur pour 16 mètres de diamètre à la base; ses murs atteignent 3 mètres d’épaisseur à la base et sa plate‑forme comporte six embrasures pour canons; les différents niveaux sont desservis par un escalier à noyau plein logé dans une tourelle en saillie. La troisième partie correspond à la batterie de la Pointe, initialement équipée de 24 bouches à feu puis abandonnée au profit de trois batteries ultérieures dotées d’obusiers de 22 cm et de canons de 16 cm. L’anse ouverte à l’ouest des remparts, dite Porte‑aux‑Dames, conserve dans son nom la mémoire de la possession médiévale par l’abbaye aux Dames de Caen. La tour de Tatihou, propriété du Conservatoire du littoral et située au sud‑est de l’îlet, s’élève à 21 mètres et présente un diamètre de base de 20 mètres; sa plate‑forme pouvait recevoir dix canons. Lors des guerres de Religion, François de La Cour s’empara de la tour et y tua le gouverneur. Les tours‑observatoires de Tatihou et de la Hougue font partie des sites majeurs de Vauban et sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO avec onze autres sites. Le fort de la Hougue appartient à la Marine nationale; différentes parties du fort et de l’île de Tatihou sont protégées au titre des monuments historiques par plusieurs arrêtés intervenus en 2007, 2008 et 2015, qui classent ou inscrivent la tour Vauban, le fort et de nombreux vestiges et bâtiments de l’îlot. Aujourd’hui, la tour de la Hougue et l’ensemble des ouvrages font l’objet d’une valorisation touristique.

Liens externes

Page Wikipedia

Page Monumentum