Origine et histoire de la Fosse
Le secteur de Flines-les-Raches se situe en bordure des terrains carbonifères. La concession, détenue depuis 1892, commença l'exploitation en 1897 avec deux puits, Flines n°1 à Lallaing et Flines n°2 à Anhiers. La fosse n°2 fut commencée en 1898 et commença à extraire en 1900. Le site comprenait une machine d'extraction, un lavoir, un criblage et des usines à boulets, et était implanté le long de la voie ferrée reliant les fosses à la gare de Râches. Les deux fosses furent mises en communication le 1er décembre 1905 ; après l'arrêt des extractions à la fosse n°1 en 1914, la fosse n°2 devint la seule à extraire. Pendant la Première Guerre mondiale, les puits restèrent actifs mais, en 1918, les installations furent détruites par les autorités allemandes et les galeries inondées. Les travaux de dégagement et de rééquipement eurent lieu de 1919 à 1921, et le chevalement fut reconstruit, notamment en béton armé. La Compagnie des mines de Flines fut rachetée par la Compagnie des mines d'Aniche le 13 janvier 1922. Après ce rachat, la fosse n°1 servit comme retour d'air puis comme entrée d'air pour la fosse Bonnel à Lallaing, tandis que la fosse n°2 fut équipée de ventilateurs pour assurer le retour d'air de la fosse Bernard, au hameau de Frais-Marais à Douai. La concession fut transférée en 1944 au Groupe de Douai et devint unité de production en 1971. La Compagnie des mines d'Aniche fut nationalisée en 1946 et intégrée au Groupe de Douai. L'aérage assuré par la fosse n°2 se poursuivit jusqu'en 1958, année où son activité cessa. Le puits fut remblayé et les molettes démontées en 1959. La lampisterie et les bureaux furent remplacés par des habitations, puis l'ensemble du site fut détruit au cours des années 1970. Une entreprise privée racheta les installations en 1992, ce qui précipita leur ruine. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialisa la tête de puits et le BRGM effectua des inspections annuelles ; le site a été conservé mais demeure en mauvais état. Le chevalement et le bâtiment d'extraction, ainsi que l'ensemble des bâtiments d'extraction, ont été inscrits aux monuments historiques le 30 août 2010. La fosse n°2 fait partie des éléments du bassin minier inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, classés le 30 juin 2012 en tant que site n°32. En 2016, la communauté d'agglomération du Douaisis manifesta l'intention d'acquérir le site pour le sécuriser et confier ensuite la restauration à une société privée. En 2021, le site fut racheté par Alexandre et Lise Tignon, qui prévoient de stabiliser les structures et d'y intégrer des cabinets d'architecture et de santé, des espaces de co-working, des ateliers d'artisanat et un spa. En septembre 2024, la fosse fut retenue parmi les cent monuments soutenus par le Loto du Patrimoine ; en décembre 2024, 170 000 € furent collectés, alors qu'un total de 530 000 € est estimé nécessaire. Les travaux de restauration doivent débuter fin 2025.