Origine et histoire de la Fosse
Le puits n°1 de la Compagnie des mines de Liévin fut foncé en 1858 et la production débuta en 1860 ; l'exploitation resta peu productive jusqu'à l'approfondissement du puits qui permit une forte augmentation de la production à partir de 1868. Un puits n°5, renuméroté n°1 bis, fut foncé en 1874 à proximité du puits initial et servit de seconde issue en surface et d'amélioration de l'aérage en raison d'une forte présence de grisou. La fosse fut reliée à la gare de Lens par voie ferrée en 1867, et un puits d'aérage n°1 ter fut ensuite percé (les sources divergent sur sa date précise). La production atteignit plusieurs centaines de milliers de tonnes à la fin du XIXe siècle, avec notamment 285 331 tonnes en 1879 puis 350 000 tonnes en 1880 ; en 1867 la production avait été de 34 638 tonnes. Un coup de grisou le 14 janvier 1885 causa la mort de 28 mineurs.
Les installations de surface furent détruites pendant la Première Guerre mondiale puis reconstruites à partir de 1922, année à laquelle fut érigé le chevalement subsistant du puits n°1 bis lors de la reconstruction. Après la nationalisation de la Compagnie en 1946 et son intégration au Groupe de Liévin, puis à la fusion qui créa le Groupe de Lens-Liévin, la fosse fut concentrée sur la fosse n°6-6 bis d’Angres et cessa d’extraire en 1955. Une station de dégazage destinée au grisou fut installée en 1959.
Le puits n°1 fut remblayé en 1966 et son chevalement démoli en 1977 ; les puits n°1 bis et n°1 ter furent remblayés en 1979, leurs profondeurs étant alors respectivement de 796 et 648 mètres. À l’exception du chevalement du puits n°1 bis, l’ensemble des installations de surface a été détruit et un centre commercial a été aménagé sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialisa les têtes des puits n°1, n°1 bis et n°1 ter ; le BRGM y effectue des inspections annuelles. Le chevalement du puits n°1 bis a été inscrit au titre des monuments historiques le 25 novembre 2009 et figure parmi les éléments du bassin minier classés au patrimoine mondial de l’Unesco le 30 juin 2012 (site n°71). Sa rénovation a débuté en décembre 2023.
Quarante-cinq maisons d'ouvriers furent construites lors du fonçage de la fosse et des cités comportant des corons et des habitations groupées par deux ou quatre, dans le style architectural de la Compagnie de Liévin, se développèrent à proximité de la fosse.