Fosse n° 6 des mines de Lens à Haisnes dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Patrimoine minier Fosse de mines

Fosse n° 6 des mines de Lens à Haisnes

  • 2 Impasse de la Fosse
  • 62138 Haisnes
Fosse n 6 des mines de Lens à Haisnes
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Crédit photo : Jérémy Jännick - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1859
Ouverture du puits
1861
Début de la production
1873
Rachat par Lens
1920
Reconstruction post-guerre
1936
Fin de l'extraction
2004
Inscription historique
2012
Classement UNESCO
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le chevalement et ses bâtiments attenants, vestiges de l'ancienne fosse 6 (cad. A 883) : inscription par arrêté du 23 novembre 2004

Personnages clés

Alfred Descamps Personnalité à l'origine du nom de la fosse n°6.

Origine et histoire de la Fosse

La fosse n°6, dite Saint-Alfred ou Alfred Descamps, anciennement fosse d'Haisnes, est un ancien charbonnage situé à Haisnes, dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Le puits a été ouvert par la Compagnie des mines de Douvrin en mars 1859 et la production a commencé en 1861. Le diamètre utile du puits est de 4,04 mètres ; le cuvelage a été réalisé à partir de 2,70 mètres pour se terminer définitivement à 80,20 mètres. Le terrain houiller a été atteint à 150 mètres, avec deux accrochages à 178 et 213 mètres ; les bowettes ont traversé sept couches de houille maigre contenant 8,1 % de matières volatiles. Une machine d'épuisement de 120 chevaux a été utilisée et le débit d'eau maximal relevé était de 740 hectolitres par minute. La fosse a été approfondie jusqu'à 240 mètres et a permis la découverte de la veine n°5, d'une puissance de 1,20 à 1,50 mètre ; des travaux souterrains et des bures ont également été aménagés, dont un bure à 1 200 mètres au sud équipé de deux étages à 325 et 434 mètres. L'orifice du puits se situe à l'altitude de 26,18 mètres.

L'exploitation initiale a été irrégulière et les premiers rendements faibles, ce qui a conduit la Compagnie de Douvrin à suspendre presque entièrement l'activité entre 1863 et 1864 ; la société a ensuite été mise en liquidation. La fosse et la concession ont été rachetées par la Compagnie de Lens le 3 octobre 1873 pour 500 000 francs, puis réunies par décret à la concession de Lens en 1875. Sous la Compagnie de Lens, la fosse a été réorganisée et équipée à la surface pour la manœuvre des wagons, le triage et le criblage ; une machine d'extraction système Corliss a été installée et une voie ferrée raccordait la fosse au rivage de Pont-à-Vendin et à la gare de Violaines. L'exploitation des couches découvertes vers le sud a permis une production croissante à partir de 1874, contribuant significativement à la production des mines de Lens.

La fosse a été détruite durant la Première Guerre mondiale et reconstruites en 1920 dans le style architectural de la Compagnie des mines de Lens, avec un chevalement en béton armé et une couverture en forme de clocheton renfermant un réservoir d'eau. Il s'agit du dernier vestige connu de chevalement en béton du type « mines de Lens ». L'extraction a cessé en 1936, mais la fosse a été maintenue pour assurer l'aérage de la fosse n°13, située à Hulluch à 2 346 mètres au sud-sud-est, qui disposait déjà d'un puits n°13 bis pour son aérage.

La Compagnie des mines de Lens a été nationalisée en 1946 et intégrée au Groupe de Lens, lequel a fusionné en 1952 avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin. Le puits n°6, d'une profondeur de 240 mètres, a été comblé en 1959 ; la plupart des installations de surface ont toutefois été conservées et des habitations ont été construites au sud-est de la fosse après la nationalisation. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France a matérialisé la tête de puits et le BRGM effectue des inspections annuelles.

Un sondage de décompression, nommé S51, a été réalisé du 18 octobre au 25 novembre 2004 à 39 mètres au nord-est du puits ; d'un diamètre de 14 centimètres, il a atteint 172 mètres de profondeur. Le chevalement et les bâtiments attenants ont été inscrits au titre des monuments historiques le 23 novembre 2004. La fosse n°6 figure également parmi les 353 éléments répartis sur 109 sites inscrits le 30 juin 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, constituant une partie du site n°63. En 2018, une procédure d'expropriation visant le propriétaire ferrailleur a été engagée pour état d'abandon manifeste et un cabinet d'études a été chargé de proposer une destination culturelle et touristique du site à l'horizon 2023. Des vues générales et des clichés détaillés du chevalement, de l'orifice du puits, de l'intérieur du bâtiment principal et d'annexes témoignent de l'état conservé des installations.

Liens externes