Four à chaux de Rozan à Crozon dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine industriel Four Fours à chaux

Four à chaux de Rozan à Crozon

  • Le Bourg
  • 29160 Crozon
Four à chaux de Rozan à Crozon
Four à chaux de Rozan à Crozon
Four à chaux de Rozan à Crozon
Four à chaux de Rozan à Crozon
Four à chaux de Rozan à Crozon
Four à chaux de Rozan à Crozon
Four à chaux de Rozan à Crozon
Crédit photo : Neri.jp - Sous licence Creative Commons
Propriété publique

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Four a chaux (cad. ES 69) : inscription par arrêté du 10 mars 1988

Origine et histoire du Four à chaux

Érigé en 1839 par la société Boulet et Cie au lieu-dit Rozan, le four à chaux de l'Aber tire profit de sa situation en bordure de l'Aber pour l'approvisionnement en pierres calcaires et en combustible par voie de mer, ainsi que pour l'exportation des barils de chaux. Il s'insère dans un réseau régional de fours à chaux et de briqueteries desservant notamment la baie de Douarnenez et la rade de Brest. La matière première provenait de petites carrières locales — dont une lentille calcaire permettant l'exploitation de deux carrières — ainsi que, selon les lieux, de calcaire coquillier ou de sable dunaire. La construction se distingue par un appareillage de granit exceptionnellement soigné et coûteux pour ce type d'édifice en Bretagne. La chaux vive obtenue par calcination des pierres était ensuite éteinte par immersion dans l'eau puis utilisée pour la confection des mortiers, des enduits et comme amendement agricole. Les travaux du port de Brest et ses fortifications constituaient un débouché important pour cette production au XIXe siècle. L'exploitation semble avoir été abandonnée après des dégradations causées par une tempête en 1872, mais certaines sources mentionnent également un arrêt d'activité à la Première Guerre mondiale. Le site, acquis par le Conservatoire du littoral en 1983, se situe à proximité d'un ensemble parcellaire inscrit à l'inventaire supplémentaire des sites par arrêté du 23 mai 1933 ; les statuts du Conservatoire limitent les investissements sur une propriété bâtie. Le bâtiment a été dégagé de la végétation en 1984 par un chantier de jeunes scouts bruxellois, inscrit au titre des Monuments historiques en 1988 et restauré l'année suivante. Le Conservatoire a aménagé à proximité un parking respectueux de l'esthétique du paysage; l'installation de panneaux explicatifs sur l'origine de l'édifice et le métier de chaufournier y est envisagée. Une motte ou enceinte fortifiée, d'origine vraisemblablement médiévale, a été repérée à l'embouchure de l'Aber et figure dans plusieurs recensements et inventaires ; cette hypothèse a été intégrée à la Route des Fortifications de la presqu'île de Crozon. Le four de Rozan demeure l'une des constructions industrielles les plus récentes et les plus importantes de la presqu'île.

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