Four de potier Varoqueaux à La Chapelle-des-Pots en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine industriel Four

Four de potier Varoqueaux à La Chapelle-des-Pots

  • Route des Guilloteaux
  • 17100 La Chapelle-des-Pots
Propriété d'une association

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le four de potier ainsi que le sol de la parcelle correspondante contenant des vestiges archéologiques, en totalité (cad. AL 395) : inscription par arrêté du 26 mai 2011

Origine et histoire du Four de potier Varoqueaux

Le four de potier dit Varoqueaux, daté du XVIIIe siècle et situé à La Chapelle-des-Pots (Charente-Maritime), se compose de deux salles distinctes : une salle de chauffe et une salle de cuisson. Le foyer, implanté à deux mètres de l’entrée de la salle de chauffe, produisait la chaleur qui se diffusait dans un long tunnel voûté d’environ quatre mètres avant d’atteindre la salle de cuisson grâce à un dispositif de circulation sophistiqué. Ce dispositif reposait sur des colonnes de pichets empilés, formant des cavités d’environ dix centimètres de diamètre, reliées à la salle de chauffe ; ces empilements étaient disposés soit par deux dans les angles, soit par trois au milieu des parois. La construction de ces colonnes en poteries creuses permettait une montée en température progressive mais très élevée et retenait les impuretés des gaz chauds emprisonnés dans les conduits. Leur disposition régulière favorisait le rayonnement interne de la chaleur, tandis que la petite surface de la salle de cuisson assurait une température très homogène pour les cuissons. La paroi du four est composée de moellons liés à l’argile et doublée intérieurement de tuiles posées alternativement face convexe contre face concave ; la sole est constituée de tuiles plates reposant sur une couche d’argile installée sur la voûte de la salle de chauffe. La salle de cuisson comporte une ouverture par laquelle le potier introduisait les pièces à cuire. Le mobilier céramique mis au jour lors de fouilles, daté des XVIIe-XVIIIe siècles, confirme l’utilisation de ce four pour la cuisson de céramiques glaçurées polychromes caractéristiques de la production saintongeaise, dont le commerce a atteint l’Amérique du Nord. Le bâtiment a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 26 mai 2011.

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