Galerie Véro-Dodat - Paris 1er à Paris 1er dans Paris 1er

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Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de la Galerie Véro-Dodat

Le passage Véro-Dodat est un passage couvert du 1er arrondissement de Paris, ouvert en 1826 entre l'actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau et la rue du Bouloi. Il doit son nom aux deux commerçants Benoît Véro et François Dodat, qui en furent les promoteurs. Véro avait acquis en 1819 l'hôtel de Quatremère au 2 rue du Bouloi et, complété par une parcelle du côté de la rue de Grenelle-Saint-Honoré, permit la création de la galerie et la construction d'immeubles autour de deux cours en enfilade au numéro 21. Orienté est-ouest, le passage relie le 19 rue Jean-Jacques-Rousseau à 2 rue du Bouloi, à proximité de la place du Lieutenant-Henri-Karcher et de la station de métro Palais Royal – Musée du Louvre. Sa situation offrait un raccourci entre le quartier des Halles et le Palais-Royal et se trouvait en face d'une des entrées de la cour des Messageries Laffitte et Caillard. De style néoclassique, la galerie comporte une enfilade de boutiques aux devantures richement travaillées, surmontées d'un attique occupé par des logements. Trois verrières alternent avec des plafonds stuqués ornés de toiles marouflées, tandis que le carrelage noir et blanc disposé en trame diagonale et la faible hauteur des parties non vitrées donnent l'illusion de profondeur. Chaque extrémité s'ouvre sous un arc en plein cintre flanqué de pilastres ioniques et couronné d'un balcon ; ces accès sont équipés de grilles permettant la fermeture. Sur la façade donnant sur la rue du Bouloi, deux statues en pied, Hermès et le Satyre au repos d'après Praxitèle, sont placées dans des niches. La réalisation du passage relève des opérations immobilières spéculatives de la Restauration et il connut rapidement le succès en raison de l'affluence des voyageurs et de la clientèle des Messageries. Le marchand d'estampes Aubert y installa sa boutique côté rue du Bouloi et y exposa des caricaturistes célèbres ; ces activités contribuèrent à l'animation du lieu. Le Second Empire et la disparition des Messageries entraînèrent ensuite un déclin, malgré la qualité architecturale de la galerie. La galerie fonctionne aujourd'hui comme galerie marchande, accueille des galeries d'art contemporain et des boutiques de décoration et d'ameublement, et appartient à une copropriété. Elle a été entièrement restaurée en 1997. Elle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 9 juin 1965 ; la commission supérieure des monuments historiques a donné son accord pour un classement le 18 mai 1998, option finalement refusée par le syndicat de copropriété. Parmi les lieux de mémoire du passage, le numéro 15 abrita l'ancien siège français des éditions Franco Maria Ricci, le numéro 23 fut occupé par la tragédienne Rachel entre 1838 et 1842, le 24-26 hébergea de 1966 à 2004 la boutique du brocanteur Robert Capia, et au numéro 31 le marchand d'estampes Aubert vendit La Caricature à partir de 1830. Le passage Véro-Dodat, avec la galerie Vivienne, figure parmi les passages couverts accueillant le plus de commerces luxueux à Paris.

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