Gare de Cauterets dans les Hautes-Pyrénées

Patrimoine classé Patrimoine ferroviaire Gare classée MH

Gare de Cauterets

  • Gare
  • 65110 Cauterets
Gare de Cauterets
Gare de Cauterets
Gare de Cauterets
Gare de Cauterets
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Gare de Cauterets
Gare de Cauterets
Gare de Cauterets
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. AE 246) : inscription par arrêté du 18 décembre 1981

Origine et histoire de la gare

La gare de Cauterets, ancienne gare terminus de la ligne de Pierrefitte à Cauterets, est située sur la commune de Cauterets, dans les Hautes-Pyrénées, à 910 mètres d'altitude. Après l'ouverture en 1871 de la ligne Lourdes–Pierrefitte-Nestalas par la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, le trafic vers les stations thermales resta assuré par des diligences jusqu'à la création d'un réseau électrique dédié. La concession des « Chemins de fer d'intérêt local de Pierrefitte à La Raillère par Cauterets et à Luz-Saint-Sauveur » date de 1895 et la Compagnie des chemins de fer à traction électrique de Pierrefitte, Cauterets et Luz fut approuvée en 1896. La section de Cauterets à La Raillère, à double voie, fut mise en service en août 1897, puis la liaison entre Pierrefitte et Cauterets ouvrit à l'exploitation en avril 1899 ; l'ensemble de la ligne présentait une longueur de 11,12 km et un dénivelé de 540 m. Le profil accidenté du parcours imposa le choix d'une voie électrique et la réalisation d'ouvrages d'art tels que viaducs, ponts et tunnels. La gare remplissait des fonctions touristiques pour l'accueil des voyageurs et des fonctions industrielles et commerciales pour le trafic de marchandises ; elle comprenait un bâtiment voyageurs et un bâtiment des marchandises dont les coûts de construction furent respectivement de 48 000 et 12 000 francs. Le bâtiment voyageurs, réalisé en pichpin par la maison Carde à Bordeaux, fut préfabriqué en pièces détachées puis remonté sur place le 21 mai 1898 sous la direction de P. Médebielle et de l'ingénieur Ferrier. De plan allongé, il présente un corps central à un étage flanqué de deux pavillons d'extrémité dotés de grandes portes inscrites dans des arcades en bois ; des planches sont fixées sur une armature de poutres verticales comportant des contreventements en croix de Saint-André. Une marquise protège le quai latéral et une galerie longe la façade ouest ; le rez-de-chaussée accueillait les espaces publics tandis que l'étage servait de logement de fonction au chef de gare. L'exploitation de la ligne fut arrêtée et déclassée le 1er avril 1949, le service ferré étant remplacé par des autobus en raison de la concurrence routière et des difficultés économiques liées à l'entretien de la ligne et à la perte du trafic de fret. L'ancien site ferroviaire a alors été transformé en gare routière et, depuis, accueille également une salle utilisée par une association pour des concerts et des spectacles, ainsi qu'un centre culturel. Le bâtiment voyageurs a fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques le 18 décembre 1981, puis a été restauré en 1991 et réaménagé en 1994 pour ses usages actuels.

Liens externes