Origine et histoire de la gare
La gare de Montpellier-Saint-Roch est une gare ferroviaire française située sur la commune de Montpellier (Hérault), établie à 27 mètres d'altitude au point kilométrique 76,959 de la ligne de Tarascon à Sète-Ville ; elle est aussi gare de bifurcation au PK 519,296 de la ligne de Paulhan à Montpellier (non exploitée). Construite en 1843-1844, le bâtiment voyageurs a été profondément transformé depuis son origine : de son aspect du XIXe siècle ne subsiste que le péristyle à colonnades et la façade néoclassique, tandis que la halle et les marquises en fonte ont disparu. La première gare, terminus de la ligne de Montpellier à Sète, se trouvait près de l'actuelle rue du Grand-Saint-Jean ; la seconde, implantée lors de la création de la ligne vers Nîmes, occupe l'emplacement actuel et a favorisé l'urbanisation du secteur. Le tracé et l'implantation ont été définis sous la direction de l'ingénieur Charles Didion, la construction de la gare de Montpellier ayant été dirigée par l'ingénieur Aurès en 1844. En 1852 la gare voyageurs de la ligne de Sète a été transférée dans la nouvelle gare, les anciens emplacements servant ensuite de garage de locomotives puis de gare de marchandises. Pour répondre à l'augmentation du trafic, le bâtiment a été agrandi notamment entre 1868 et 1871 puis en 1905, avec l'ajout d'une horloge sur l'attique, et des aménagements complémentaires ont été réalisés au XXe siècle, comme les passages souterrains creusés en 1924. La marquise en fonte qui couvrait les voies a été démolie en novembre 1937. Pendant la Seconde Guerre mondiale la gare fut le théâtre d'événements marquants, notamment l'arrêt du général Franco en février 1941 et un bombardement des infrastructures ferroviaires en juillet 1944. L'électrification a porté les caténaires au-dessus des voies en octobre 1947 et, après-guerre, les installations de marchandises furent progressivement déplacées au-delà du pont de Sète. À partir des années 1970 la gare connut d'importantes modifications urbaines : une dalle construite au-dessus des voies reçut une gare routière et un parking, aménagements remaniés à l'approche du TGV et au moment de la reconstruction de la gare dans les années 1980, la partie centrale de la façade étant inscrite au titre des monuments historiques le 28 décembre 1984. La nouvelle gare, mise en service en 1981 et inaugurée en 1982, a vu son hall agrandi et l'ouverture du service TGV la même année. L'arrivée du tramway en juillet 2000 a conduit à une réorganisation des lignes de bus et au déplacement de la gare routière, et l'appellation « Montpellier-Saint-Roch » a été progressivement utilisée à partir de 2003 avant d'être officialisée le 31 mars 2005. Au début des années 2010, un vaste réaménagement a été engagé, comprenant la construction d'une verrière métallique partiellement ouverte en juin 2013 et la réouverture complète du bâtiment rénové le 2 décembre 2014 afin d'améliorer la lisibilité et la capacité pour les quelque 18 000 voyageurs quotidiens. L'ouverture du contournement ferroviaire de Nîmes et de Montpellier en 2018 n'a pas permis aux trains de rejoindre Saint‑Roch, qui est ainsi secondée par la nouvelle gare de Montpellier‑Sud‑de‑France. Structurée sur trois niveaux et dotée d'une façade protégée, la gare combine passages piétons sous les voies, niveau des quais, rez-de-chaussée et un premier étage abritant l'accueil et les guichets ; une dalle au-dessus des voies supporte un espace de circulation et un parking de courte durée. Desservie par la SNCF, Montpellier‑Saint‑Roch accueille des relations TGV inOui, AVE, Intercités de jour et de nuit ainsi que des TER vers les principales villes régionales et des liaisons internationales. Elle constitue une plate-forme de correspondance majeure, desservie par les quatre lignes du tramway de Montpellier et par de nombreuses lignes de bus ; les autocars interurbains et internationaux ont été déplacés vers des arrêts de tramway comme Les Sabines et Place de France, tandis que certaines lignes suburbaines s'arrêtent sur le pont de Sète. L'emprise dédiée aux activités ferroviaires non urbaines a été fortement réduite depuis les années 2000 avec l'abandon de la gare de marchandises, de la gare multimodale et d'une grande partie de la gare routière ; les terrains ainsi libérés ont été consacrés à l'opération immobilière Nouveau Saint-Roch et au programme Eden Roch. Fermée au service du fret depuis le 1er juin 2006, la gare reste l'une des principales gares de la région Occitanie, située entre Nîmes et Sète et jouant un rôle central dans l'organisation des transports urbains et régionaux de Montpellier.