Gisement préhistorique de la Ferrassie à Savignac-de-Miremont en Dordogne

Patrimoine classé Sites archéologique Abris sous roche

Gisement préhistorique de la Ferrassie à Savignac-de-Miremont

  • D32E5
  • 24260 Savignac-de-Miremont
Gisement préhistorique de la Ferrassie à Savignac-de-Miremont
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Crédit photo : Sémhur - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

Préhistoire, Paléolithique supérieur

Patrimoine classé

Gisement préhistorique de la Ferrassie (cad. C 148, 360, 425) : classement par arrêté du 5 janvier 1960

Origine et histoire du gisement préhistorique

Le gisement préhistorique de La Ferrassie, sur la commune de Savignac-de-Miremont (Dordogne), regroupe trois occupations — une grotte, un petit abri et le grand abri, le plus important — et fait partie des sites préhistoriques de la vallée de la Vézère. Il se situe à proximité de la route D 32E5, entre Savignac-de-Miremont et Le Bugue. Les premières fouilles ont été menées de 1896 à 1929 par Denis Peyrony et Louis Capitan, puis par Henri Delporte de 1968 à 1973 ; le site est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 5 janvier 1960. À partir de 2015 une campagne de fouilles de trois ans a été engagée, et la vallée de la Vézère a été reconnue « grand site d’Aquitaine » par décret du 11 décembre 2015, intégrant notamment La Ferrassie et la grotte de Rouffignac. Les niveaux aurignaciens, dégagés sous les déblais anciens, ont livré des outils en silex et en os, des ossements majoritairement de rennes et des blocs gravés portant des figurations schématiques. Parallèlement, les collections et archives du site ont fait l’objet de nouvelles études et d’analyses qui ont notamment apporté des informations sur « l’enfant La Ferrassie ».

La séquence stratigraphique du grand abri, haute d’environ dix mètres, comporte une succession de couches du Paléolithique moyen et supérieur et a été déterminante pour la chronologie des industries du Paléolithique supérieur. La base du dépôt a livré un « Moustérien de type Ferrassie » caractérisé par un débitage Levallois, de nombreux racloirs et pointes, des denticulés rares et l’absence de bifaces. Les couches moustériennes ont également livré les restes de huit Néandertaliens : deux adultes, quatre enfants d’environ 2, 3 et 10 ans, un nourrisson et un fœtus qui n’aurait vécu que quelques heures ; le crâne de l’un des adultes est particulièrement complet et bien conservé. Les jeunes individus mis au jour par Peyrony semblaient déposés dans des fosses correspondant à des sépultures, dont l’une était couverte par une dalle ; le fœtus était associé, dans un monticule, à de beaux outils de silex interprétés à la découverte comme un dépôt funéraire, mais l’ancienneté des fouilles et l’absence d’enregistrement précis limitent les interprétations.

Quelques niveaux ont été attribués au Châtelperronien, caractérisé ici par une association lithique mêlant formes moustériennes, pointes de type Châtelperron, « lames à gorges » et grattoirs du type de Tarté, une combinaison également rencontrée sur d’autres sites. La stratigraphie inclut ensuite des niveaux aurignaciens présentant des armes et outils caractéristiques — sagaies à base fendue, grattoirs carénés, lames étranglées, puis sagaies losangiques et burins busqués — ainsi que l’apparition d’art sur bloc, notamment des représentations sexuelles féminines. Les couches sommitales ont été attribuées par Peyrony au Périgordien supérieur, aujourd’hui appelé Gravettien.

Les sépultures identifiées, numérotées LF1 à LF8, ont été découvertes entre 1909 et 1969 et présentent des dispositions et associations diverses : LF1 (1909) correspond à un homme adulte d’environ quarante ans, tête orientée à l’ouest ; LF2 (1910) à une femme adulte de 25–35 ans, tête orientée à l’est et placée tête contre tête avec LF1 ; LF3 (1912) est un enfant d’une dizaine d’années déposé dans une fosse ; LF4 et LF4 bis (1912) rassemblent un nouveau-né de moins d’un mois et un fœtus arrivé à terme dans la même fosse ; LF5 (1920) est un fœtus de sept mois découvert avec deux racloirs et une pointe ; LF6 (1921) est un enfant de 3 à 5 ans placé sous une dalle calcaire marquée de cupules, dont le crâne était séparé du corps d’un peu plus d’un mètre ; enfin LF8 (1969) est un enfant de deux ans déposé dans une fosse au-dessus de LF5, près de la paroi de l’abri, ce qui confirme l’existence de pratiques funéraires néandertaliennes en Europe de l’Ouest avant l’arrivée des premiers hommes modernes.

Depuis Pâques 2020, de nombreuses découvertes protohistoriques ont été réalisées sur l’ensemble du vallon de La Ferrassie, rive sud et rive nord, depuis l’abri préhistorique jusqu’à la grotte des Bernoux ; ces découvertes — gravures, bas-reliefs, peintures, mobiliers et structures d’ordre cultuel, défensif et sociétal — témoignent d’une occupation celto-gauloise et antique au moins jusqu’au dernier âge du fer. Parmi les motifs relevés figurent des gravures et peintures représentant, entre autres, une tête de loup, une tête d’éléphant surmontant une tête de mouton, une petite Vénus, un sanglier et des têtes de taureau et d’éléphant.

Liens externes