Gisement préhistorique des Fieux à Miers dans le Lot

Patrimoine classé Grotte Grotte ornée

Gisement préhistorique des Fieux à Miers

  • Les Fieux
  • 46500 Miers
Gisement préhistorique des Fieux à Miers
Gisement préhistorique des Fieux à Miers
Gisement préhistorique des Fieux à Miers
Gisement préhistorique des Fieux à Miers
Gisement préhistorique des Fieux à Miers
Crédit photo : Jean-Albert Kuhn - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Parcelle AS 20 contenant le gisement préhistorique, pour le sol, le sous-sol et en conséquence l'ensemble des cavités situées en-dessous de ladite parcelle : inscription par arrêté du 9 février 1993

Origine et histoire du gisement préhistorique

Le gisement préhistorique des Fieux se situe dans la partie septentrionale du Causse de Gramat, au nord du Quercy, sur la commune de Miers (Lot), et relève du territoire de la communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne sur un terrain acquis par cette collectivité. Des traces d’occupation humaine, allant du début du Paléolithique moyen (environ 340 000 ans) au Moyen Âge, ont été mises au jour dans plusieurs gisements distincts, dont une grotte ornée se prolongeant par un boyau karstique effondré (locus 1) et un gisement de plein air (locus 2). Le site a fait l’objet d’un important projet d’aménagement pour sa protection et sa présentation au public ; il est visitable depuis juin 2007. La grotte des Fieux a été découverte le 2 novembre 1964 par le propriétaire E. Caminade et une équipe du Spéléo-Club de Bergerac, qui cherchaient un accès vers la rivière souterraine de Padirac ; lors des premiers travaux d’ouverture, ils remarquèrent des figurations pariétales, notamment des mains négatives. La grotte a été classée Monument historique le 17 janvier 1967 et la parcelle contenant le gisement inscrite à l'inventaire supplémentaire le 9 février 1993. Des fouilles et un nettoyage archéologique ont repris en décembre 2006 et se poursuivent chaque année : la première campagne a surtout visé la remise en état des témoins stratigraphiques endommagés avant la protection du site en 2005 par la construction d’une halle en dur, qui assure à la fois la protection et l’accueil du public. La cavité, largement étudiée, comprend une salle unique d’environ trente mètres de long sur quinze mètres de large, accessible par un couloir bas d’environ vingt mètres. Les figurations recensées comprennent treize mains négatives complètes (onze rouges et deux noires), de nombreuses ponctuations digitales et des traits rouges, ainsi que des gravures et piquetages sur un bloc isolé couvert de formations stalagmitiques au centre de la salle, où figurent notamment un bouquetin, deux mammouths, une ligne dorsale de cheval et un tectiforme. L’essentiel des œuvres est rattaché à la phase ancienne de l’art paléolithique quercinois, avec éventuellement une première phase aurignacienne liée aux gravures par piquetage et une phase gravettienne associée aux mains négatives et aux ponctuations, comparable à d’autres sites régionaux ; les mammouths, incisés par des traits fins recoupant des piquetages et des mains négatives, pourraient être d’un stade plus récent. En 1966, des travaux destinés à faciliter l’accès à la grotte ont conduit à la découverte, dans le locus 1, de vestiges sauveterriens et à la mise en évidence d’une puissante séquence archéologique ; le réseau karstique de ce secteur s’est creusé en régime noyé dans des calcaires lithographiques du Bathonien et s’est ouvert à l’air libre probablement au début du Quaternaire, formant un aven successivement fréquenté par des groupes porteurs d’industries moustériennes, aurignaciennes, gravettiennes, solutréennes et sauveterriennes. Les niveaux supérieurs livrent quelques indices de fréquentation néolithique, de l’Âge du bronze et du Moyen Âge. Le locus 2, site de plein air situé à une vingtaine de mètres à l’est du locus 1 et associé à un chenal de surface, comprend notamment un secteur de jonction doté d’un porche communiquant avec le locus 1 où ont été retrouvés des vestiges du Paléolithique supérieur, du Néolithique et du Moyen Âge, et un secteur de chenal, installé dans une large diaclase, qui a livré des vestiges du Paléolithique moyen. Cette partie ouverte au public a été inaugurée lors de la fin des travaux de la halle de protection le 23 juin 2007. Un sondage réalisé en 1994 au nord du site, d’abord nommé secteur nord du locus 2 puis rebaptisé locus 3, a mis au jour des vestiges moustériens de type Quina ; deux datations par uranium-thorium sur des fragments de calcite ont donné des âges supérieurs à 338 000 et à 342 000 ans avant le présent. L’Archéosite des Fieux est géré par l’association Flint’s Lot en partenariat avec la communauté de communes Cauvaldor ; l’association assure la médiation autour de la préhistoire et de l’archéologie auprès du grand public, des scolaires et des collectivités et participe à la production d’objets liés à ces activités.

Devenir actuel

Le site peut être visité depuis juin 2007.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site officiel ci-dessus.