Grand-Pont de Nemours en Seine-et-Marne

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont Grand Pont

Grand-Pont de Nemours

  • D607
  • 77140 Nemours
Grand-Pont de Nemours
Grand-Pont de Nemours
Grand-Pont de Nemours
Grand-Pont de Nemours
Grand-Pont de Nemours
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Grand-Pont de Nemours
Grand-Pont de Nemours
Grand-Pont de Nemours
Grand-Pont de Nemours
Crédit photo : Chabe01 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1770
Destruction du pont précédent
1771
Plans de Perronet
30 juin 1794
Ordre de construction
1795
Début des travaux
1803
Reprise des travaux
21 novembre 1804
Achèvement du pont
19 mars 1926
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Grand pont : inscription par arrêté du 19 mars 1926

Personnages clés

Jean-Rodolphe Perronet Ingénieur ayant dressé les plans du pont en 1771.
Louis-Charles Boistard Ingénieur ayant repris les travaux en 1795.
Jean-Baptiste Dherbelot Ingénieur en chef ayant dirigé les travaux.
Claude-Raphaël Duvivier Entrepreneur responsable de la construction du pont.
Pie VII Pape ayant traversé le pont lors de son achèvement en 1804.

Origine et histoire du Grand Pont

Le Grand-Pont de Nemours est un pont routier en arc qui enjambe le Loing, situé dans la commune de Nemours, en Seine-et-Marne ; il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 19 mars 1926. Il relie le centre historique de la ville à sa partie est, entre les rues de Paris et du Souvenir, et deux escaliers à ses extrémités permettent l’accès piéton depuis les rives. Le franchissement se trouve entre les repères n° 38 et n° 39 de la route départementale 607.

Un pont antérieur a été emporté par une crue du Loing en 1770. Jean-Rodolphe Perronet a dressé des plans en 1771, restés sans suite faute de moyens, puis la Convention nationale a ordonné la construction le 30 juin 1794. Les travaux ont repris selon des plans de Perronet légèrement modifiés à partir de 1795 par l’ingénieur Louis-Charles Boistard, sous la direction de l’ingénieur en chef Jean-Baptiste Dherbelot, et la construction a été confiée à Claude-Raphaël Duvivier. Les fondations ont été établies lors des campagnes de l’été 1796 et de l’été 1797, puis les travaux ont connu un ralentissement avant de reprendre en 1803 ; les voûtes ont été décintrées à la fin de cette année et l’ouvrage était achevé lors du passage du pape Pie VII le 21 novembre 1804.

La particularité des projets de Perronet réside dans la faible flèche des arches, conception qui exige le décintrement simultané de toutes les arches et un équilibre assuré par les culées. Depuis la destruction du pont de Saint-Dié en 1944, les voûtes du Grand-Pont figurent parmi les plus aplaties conservées.

Perronet avait initialement prévu un pont à trois travées de 15,27 m chacune ; lors de la réalisation, la portée de chaque travée a été portée à 16,25 m. La génératrice des arches devait être une portion de cercle de 30,86 m de rayon, naissant 0,32 m au-dessus du niveau des plus hautes eaux, mais l’augmentation de l’ouverture a conduit à un surbaissement plus marqué, au 1/15,6. Les piles ont une épaisseur de 2,28 m, la largeur du tablier entre parapets est de 11,04 m, la largeur totale de l’ouvrage est de 12,68 m et la largeur des culées est de 24,48 m.

Pour approfondir, on peut consulter la fiche Mérimée et les ressources disponibles sur Wikimedia Commons ; des études sont signalées dans les ouvrages de Bernard Marrey (Les ponts modernes. XVIIIe-XIXe siècles) et de Marcel Prade (Les ponts monuments historiques). Parmi les articles connexes figurent le pont Charles-Hochart, en aval, ainsi que les listes regroupant les monuments historiques et les ponts du département.

Liens externes