Origine et histoire du Grand séminaire
Le séminaire Sainte‑Marie‑Majeure, dit Grand Séminaire, se situe à Strasbourg (Bas‑Rhin). Établissement de formation supérieure pour prêtres, il se distingue par une imposante façade néo‑classique et par un puits gothique du XVe siècle classé au titre des monuments historiques. L’édifice abrite également une bibliothèque du XVIIIe siècle conservant d’importants fonds patrimoniaux religieux. L’ensemble, attenant à la cathédrale Notre‑Dame et au lycée Fustel‑de‑Coulanges, est accessible principalement par le portail situé au 2, rue des Frères ; un autre accès se fait par la rue des Écrivains. Le puits, placé dans l’une des cours, fait l’objet d’un classement depuis 1939. La chapelle possède un orgue réalisé dans un buffet blanc par Yves Kœnig en 1985. Le supérieur actuel est René Fischer. Les séminaristes suivent les cours à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg, composante de l’université de Strasbourg, et bénéficient en outre d’un enseignement interne portant sur les disciplines propres à la formation sacerdotale. Avant leur entrée, les candidats accomplissent une année de propédeutique à Metz, qui leur permet de solliciter l’admission en première année. Parmi les anciens supérieurs figurent André Raess, Pierre Paul Stumpf (1864‑1881), Léon Dacheux (1881‑1889), Gustave Keller (1903‑1908), Joseph Musser (1991‑2000), Vincent Jordy (2000‑2008), Jean Claude Reichert (2008‑2017) et Vincent Dollmann (2017‑2018). De nombreux enseignants et étudiants illustres ont été associés au séminaire, notamment Nicolas Delsor, Albert Ehrhard, Léon‑Arthur Elchinger, Bruno Franz Leopold Liebermann, François Libermann et plusieurs autres clercs et universitaires. Le Grand Séminaire fait l’objet d’une bibliographie abondante — on peut citer des travaux de Joseph Brauner, J. Gass, Joseph Hausser, Auguste‑Marie‑Pierre Ingold, Gervais Mueller, Louis Schlaefli, ainsi que l’ouvrage dirigé par Marc Feix et René Fischer — et d’un documentaire, Les portes du monde de Marc Jonas (2008). Des ressources en ligne, dont un site officiel et des documents disponibles sur Wikimedia Commons, complètent les sources d’information.