Grand temple d'Anduze dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine protestant Temple protestant

Grand temple d'Anduze

  • 13 Rue du Luxembourg
  • 30140 Anduze
Grand temple dAnduze
Grand temple dAnduze
Grand temple dAnduze
Grand temple dAnduze
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Grand temple dAnduze
Grand temple dAnduze
Grand temple dAnduze
Crédit photo : Liliane DELATTRE - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le grand Temple (cad. AE 110) : classement par arrêté du 18 juin 1979

Origine et histoire du Grand temple

Le Grand Temple d'Anduze est un lieu de culte protestant situé sur le Plan de Brie, au cœur d'Anduze (Gard). La paroisse appartient à l'Union nationale des Églises protestantes réformées évangéliques de France. Anduze fut un lieu de passage pour des missionnaires de la Réforme et, dès les années 1540, la population s'oppose à son clergé ; en 1545 les barons d'Anduze se convertissent au protestantisme et, peu après, la quasi-totalité de la population l'est également. L'Église de la Réforme est créée en 1560 et les premiers cultes ont lieu en 1567 dans la maison consulaire rue Notarié, local qui est agrandi en 1590. Le premier temple est construit en 1602 sur l'emplacement de l'église ; cet édifice antérieur sera détruit sur ordre du roi. Au début du XIXe siècle un nouveau temple est bâti sur l'emplacement des casernes édifiées en 1740 ; il s'effondre en 1812. Le temple actuel, reconstruit de 1818 à 1823 sur les plans de l'ingénieur militaire Grulet, occupe le même emplacement. Le clocher date de 1883 et abrite une cloche de 650 kg fondue par les ateliers Baudouin de Marseille. Inscrit au titre des monuments historiques depuis 1979, le Grand Temple est l'un des bâtiments protestants les plus importants du département et tient une place majeure dans l'histoire du protestantisme dans le Midi. De style néo-classique, la façade aveugle, rythmée de pilastres, est précédée d'un perron et d'un porche formé d'une colonnade surmontée d'un fronton triangulaire ; les murs latéraux forment des ailes aveugles de part et d'autre. Le clocher-mur se situe sur le pignon sud plutôt qu'en façade. Le plan du bâtiment est rectangulaire ; la nef est couverte par trois voûtes dont les arêtes retombent sur six gros piliers carrés et les bas-côtés sont pourvus de tribunes largement ouvertes sur la nef. À l'intérieur, une tribune à mi-hauteur entoure la salle unique voûtée en berceau ; les bancs sont disposés en demi-cercles autour de la chaire centrale, accessible par deux volées d'escalier en fer forgé, et l'abat-voix est décoré de palmes et de draperies. Un premier orgue est installé en 1848 ; l'instrument a été reconstruit en 1992 par le facteur B. Raupp, étendu puis restauré à nouveau en 2012. Le temple présente des éléments intérieurs remarquables tels que la salle de l'Assemblée, la chaire à prêcher, l'orgue et des ferronneries de la grande porte. L'architecture semi-circulaire intérieure, destinée à symboliser l'égalité des participants, se retrouve dans d'autres temples régionaux comme ceux de Lassalle, Ganges, Bréau-et-Salagosse, Meyrueis, Beauvoisin, Vauvert et La Calmette. Le Grand Temple est l'un des plus grands de France ; dans le Gard, il n'est devancé que d'un mètre carré par le temple protestant de Saint-Hippolyte-du-Fort. Fermé au public en janvier 2019 pour des travaux de restauration estimés à un million d'euros, il fait l'objet d'une opération confiée à l'architecte Alexandre Autin après la découverte d'un entrait de charpente de plus de quatre tonnes présentant un fléchissement ; les travaux sont en cours.

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