Grand Temple protestant dans le Rhône

Grand Temple protestant

  • 69003 Lyon
Grand Temple protestant
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Crédit photo : Olivier Raoul-Duval - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le grand temple (cad. AB 61) : classement par arrêté du 28 juillet 2011

Origine et histoire

Le Grand Temple de Lyon, aussi appelé temple des Brotteaux, est un lieu de culte protestant situé rive gauche du Rhône, 3 quai Victor-Augagneur, dans le 3e arrondissement ; la paroisse est membre de l'Église protestante unie de France. Des cultes y sont célébrés chaque dimanche à 10h30 et 17h30, et le lieu accueille également des concerts, conférences et autres activités culturelles.

Le temple, édifice majeur de l'architecture religieuse française du XIXe siècle, a été construit en 1884 d'après les plans de l'architecte Gaspard André. L'idée d'un nouveau temple avait été proposée dès 1860 par le pasteur Jules Aeschimann ; après la guerre de 1870, l'arrivée de réfugiés d'Alsace‑Lorraine incita le Consistoire réformé à concrétiser ce projet. Le terrain fut acheté aux Hospices civils de Lyon le 17 décembre 1872. Dans le cadre du régime concordataire, la construction bénéficia d'une subvention municipale de 150 000 francs, d'une aide de l'État de 20 000 francs et d'une contribution de la communauté protestante de 311 000 francs ; le bâtiment comprenait aussi une école, des logements et un vestiaire pour les indigents. Le culte de dédicace fut présidé par Jules Aeschimann le 1er mai 1884, à l'occasion de sa cinquantième année de ministère à Lyon. En 1922, un violent incendie endommagea le temple ; d'importants travaux furent ensuite entrepris pour refaire les enduits, l'ornementation intérieure, les boiseries et les vitraux. Le Grand Temple a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 28 juillet 2011 ; des travaux de restauration achevés en 2012 ont été célébrés par des festivités d'octobre à décembre, dont un culte le 21 octobre 2012. Le bâtiment a accueilli du 8 au 12 mai 2013 le premier synode de l'Église protestante unie de France.

La bibliothèque populaire protestante, fondée en 1830 par la Société de la bibliothèque populaire protestante au sein de l'Église réformée de Lyon et inspirée de celle de Nîmes, fut d'abord installée au temple du Change dans le vieux Lyon. Initialement ouverte une heure le dimanche, elle gagna en régularité après la nomination d'un bibliothécaire en 1842, ouvrant les jeudis et samedis après‑midi pour les scolaires et conservant l'ouverture dominicale pour les adultes ; elle comptait alors 900 volumes. Des travaux de rénovation et d'agrandissement menés entre 1853 et 1859 permirent son développement, conduisant à un fonds de 2 500 à 3 000 volumes vers 1881, puis à la perte d'un tiers des lecteurs après la laïcisation de onze écoles en 1882. La bibliothèque fut transférée au Grand Temple en 1884 ; son dernier bibliothécaire a cessé ses fonctions en 1999 et l'Église a achevé en 2012 la restauration du premier étage ; la bibliothèque est visitable sur demande et pendant les Journées européennes du patrimoine.

Parmi les pasteurs ayant desservi la paroisse figurent Camille Corbière (1878-1909), Horace Monod (1888-1903), Jules Aeschimann (1893-1926), Victor Rivet (1903-1949), André Boegner (1910-1913), Samuel Delattre (1913-1921), Étienne Causse (1932-1945), Henri Eberhard (1942-1953), Yves Dartigue (1969-1979), Alain Blancy (1982- ?), Bertrand de Cazenove (1992-2002), Anne Faisandier (2003-2014) et Pierre Blanzat (2013‑aujourd'hui).

La façade principale sur le quai Victor-Augagneur est concave et de style néo‑byzantin ; elle présente un corps central imposant flanqué de deux ailes concaves et cantonné de deux pilastres colossaux. Le portail est surmonté d'une frise sculptée de vignes et de fleurs ; un bas‑relief représente une Bible ouverte portant l'inscription « Les cieux et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » (Matthieu 24,35). On y trouve également un Alpha et un Oméga, et près de la verrière une autre citation : « Je suis le chemin de la vérité et de la vie, personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14,6). Une façade secondaire, plus simple, donne sur le cours de la Liberté.

L'intérieur obéit à un plan en croix grecque : les bras ouest, nord et sud supportent de grandes tribunes, le sol est en pente et une coupole sur pendentifs, ouverte au sommet par un oculus, apporte une lumière zénithale. Les murs sont ornés des noms des évangélistes, des apôtres et de versets peints ; la salle renferme la chaire surmontée d'un dais monumental, la table de communion et l'orgue.

L'orgue, construit par le facteur Joseph Merklin et inauguré par son premier titulaire Albert Périlhou le 26 mai 1884, fut le premier instrument sur lequel Merklin appliqua l'électricité via une transmission électro‑pneumatique (système "Schmoele & Mols"). Partiellement détruit lors de l'incendie de 1922, il fut reconstruit en 1923‑1924 par la maison Michel Merklin & Kuhn avec une transmission mécano‑pneumatique ; des modifications furent apportées par le facteur Dunand dans les années 1960 et une restauration menée en 2002 par le facteur Promonet a ajouté une seconde console numérique et mobile.

La galerie d'images illustre notamment le Grand Temple, l'illumination extérieure de 2013, l'orgue et les espaces de la bibliothèque populaire aux premier et deuxième étages.

Liens externes