Grand Théâtre de Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine urbain Théâtre

Grand Théâtre de Bordeaux

  • Place de la Comédie
  • 33000 Bordeaux
Grand Théâtre de Bordeaux
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Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Grand théâtre : classement par arrêté du 8 mars 1899

Origine et histoire du Grand Théâtre

Le Grand-Théâtre de Bordeaux, conçu par Victor Louis après l'incendie de l'ancienne salle, a été inauguré le 7 avril 1780. De plan rectangulaire, l'édifice conserve aujourd'hui une disposition proche de son état d'origine. Sa façade antérieure, élevée sur un emmarchement ajouté après 1830, évoque le temple gréco-romain par son péristyle de douze colonnes corinthiennes, son entablement et sa balustrade. La balustrade est surmontée de douze statues, exécutées par Pierre Berruer et son assistant Van den Drix, représentant les neuf Muses et trois déesses (Vénus, Junon, Minerve). Au-dessus de la colonnade s'ouvre une grande terrasse, de plain-pied avec un étage d'attique qui domine les quatre faces du bâtiment. Les côtés comportent de larges galeries, initialement destinées à accueillir des boutiques et des commerces, encadrées par des pilastres et des arcades. L'architecte utilisa un système métallique discret, le « clou de Louis », pour relier les colonnes et l'architrave aux murs latéraux et éviter la construction de culées. Les fondations reposent sur 240 pilotis en raison du sol vaseux près de la Garonne, et les différents éléments en pierre proviennent notamment de Bourg, Saint-Macaire, Rauzan et Barsac.

Le grand vestibule intérieur est rythmé par seize colonnes soutenant un plafond à caissons ornés de rosaces, tandis qu'une coupole couronne la cage centrale. Un escalier d'honneur monumental à trois volées mène à un palier encadré par deux cariatides de Pierre-François Berruer, puis se divise en deux rampes conduisant aux étages supérieurs et à la salle. La salle de spectacle, de type à l'italienne, est décorée en bleu, blanc et or ; elle comptait à l'origine 1 700 places et offre aujourd'hui 1 114 sièges. La coupole de la salle fut peinte à la fin du XVIIIe siècle par Jean-Baptiste-Claude Robin, qui représenta Apollon et les Muses ainsi qu'une allégorie de la ville de Bordeaux entourée d'Athéna et d'Hermès ; la peinture d'origine fut détériorée puis remplacée avant d'être fidèlement restituée par Maurice Roganeau en 1917. Les peintures et dorures intérieures portent la signature du décorateur Pierre Jérome Taconet.

Au XIXe siècle, des interventions modifièrent et restaurèrent plusieurs espaces : Richard-François Bonfin transforma la salle de concerts en salle de réunions et de banquets, puis Charles Burguet la réaménagea pour qu'elle redevienne une salle de concerts, ornée notamment par des peintures de William Bouguereau. Le Salon, aujourd'hui appelé Salon Gérard-Boireau, conserve le décor ovale de Bouguereau ainsi que de nombreux médaillons et écoinçons représentant des compositeurs. Classé monument historique en 1899, le Grand-Théâtre s'inscrit dans l'urbanisme néo-classique bordelais et illustre la réminiscence de l'Antiquité par son péristyle. Après des transformations et usages divers, il a retrouvé lors de restaurations récentes sa décoration intérieure d'origine et la perspective de temple des muses avec l'aménagement de la place de la Comédie et du cours du Chapeau-Rouge.

Aujourd'hui siège de l'Opéra national de Bordeaux, il accueille la saison lyrique et les ballets ; il a également abrité les concerts de l'Orchestre national Bordeaux Aquitaine avant l'ouverture de l'Auditorium en 2013. Le bâtiment a joué un rôle public au XIXe siècle en accueillant en 1871 l'assemblée élue de la Troisième République. Construit sur l'emplacement du forum gallo-romain et à proximité du château Trompette, il a mobilisé des moyens importants lors de sa réalisation, tant techniques que financiers. En 1804, il fut affecté au patrimoine des hospices de Bordeaux (devenus le CHU) ; la Ville de Bordeaux et le CHU sont aujourd'hui liés par un bail emphytéotique de 99 ans avec une redevance d'un euro par an. Le péristyle mesure 88 mètres de long et la corniche est surmontée de statues de 2,3 mètres représentant, outre les trois déesses, les muses Euterpe, Uranie, Calliope, Terpsichore, Melpomène, Thalie, Polymnie, Érato et Clio. L'édifice a inspiré des architectes ultérieurs, notamment Charles Garnier, et a longtemps offert, par ses galeries et ses espaces publics, un lieu de promenades et de vie culturelle. Le Grand-Théâtre est desservi par le tram, station Grand-Théâtre.

Liens externes