Grande Ferme de Crépon dans le Calvados

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Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de la Grande Ferme

La Grande Ferme est un manoir de la première moitié du XVIIe siècle situé route de Creully à Crépon, dans le Bessin (Calvados, Normandie). Il aurait été bâti au début du XVIIe siècle pour Adrien de Novince, seigneur d'Aubigny, baron de Crépon et maître d'hôtel de Marie de Médicis, décédé en 1611. Resté inachevé, le logis paraît constituer l'ébauche d'un vaste programme axial jamais mené à terme : un pavillon nord n'a pas été construit et le décor des cheminées est incomplet. Au XVIIe siècle, l'ensemble a rapidement été converti en ferme à cour fermée ; les bâtiments d'exploitation datent de cette période et ont été remaniés par la suite. La propriété est passée des successeurs de la famille Novince aux familles Le Blais, Costé de Saint-Supplix puis Huchet de la Bédoyère ; en 1811, le colonel de La Bédoyère a vendu La Grande Ferme. En 2010, le domaine appartenait à l'industriel Xavier Gardinier, ancien dirigeant des maisons de champagne Lanson et Pommery ; depuis 2012, les nouveaux propriétaires ont partiellement aménagé le site en gîtes.

On accède à la cour par un portail à double entrée, comprenant une porte charretière et une porte piétonne encastrée dans un mur en pierre de taille dépourvu d'ornement. Le manoir, bâti en calcaire et pierre de taille, présente un plan rectangulaire et symétrique ; la présence de pierres d'attente sur la droite suggère qu'un pavillon carré était prévu à cet emplacement. Le logis, doté de fenêtres à meneaux, illustre le style Louis XIII dit « école cotentinaise ». Le toit est coiffé de deux imposantes souches de cheminée et percé de lucarnes géminées ornées de frontons triangulaires, comme au-dessus de la porte principale ; à l'arrière, le logis comporte deux bretèches d'angle. Les bâtiments agricoles qui ceignent la vaste cour carrée présentent peu d'ouvertures : les fenêtres sont encadrées de pierres de taille et les portes surmontées de linteaux de bois, à l'exception de trous de boulins correspondant à des colombiers sous combles.

Les façades et les toitures sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 18 mars 1927.

Liens externes

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