Grande synagogue de Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine Juif Synagogue

Grande synagogue de Bordeaux

  • Rue du Grand-Rabbin-Cohen
  • 33000 Bordeaux
Grande synagogue de Bordeaux
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Crédit photo : Anthropoiesis - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La synagogue en totalité, y compris la petite synagogue attenante et la grille de clôture en fer forgé séparant la cour d'honneur de la rue du Grand-Rabbin-Cohen (cad. DS 114) : classement par arrêté du 20 juillet 1998

Origine et histoire de la Grande synagogue

La grande synagogue de Bordeaux, située en Gironde, est le principal lieu de culte israélite de la ville. Construite sur les dessins de Charles Burguet puis de Charles Durand, l'édifice d'inspiration gothique et orientale a été élevé entre 1877 et 1882 pour succéder à une synagogue incendiée en 1873. Financé par les familles Pereire, Rothschild et Iffla Osiris, il est le siège de la communauté séfarade venue d'Espagne. Classée monument historique depuis 1998, elle figure parmi les plus vastes synagogues d'Europe. Pendant l'occupation allemande, la synagogue fut pillée et transformée en lieu d'internement de la fin de 1943 jusqu'à la Libération ; son mobilier fut détruit ou pillé en novembre 1943, mais son architecture resta intacte. Près de 1 600 familles y furent emprisonnées avant d'être déportées vers les camps, et la synagogue servit d'annexe à la prison du Hâ pour certains détenus. Un convoi de résistants et de prisonniers, dont Albert Lautman, fut lié à des événements tragiques et à des transferts entre gares et lieux de détention, certains prisonniers ayant ensuite été exécutés après sélection par les autorités allemandes. Aujourd'hui, la synagogue, située rue du Grand-Rabbin-Joseph-Cohen à proximité de la rue Sainte-Catherine, reste un centre actif de la communauté juive bordelaise, avec des offices matin et soir. L'édifice combine des traits gothiques et des influences orientalistes, courantes à l'époque de sa construction. Sa façade monumentale est flanquée de deux tours ; le projet initial prévoyait de les surmonter de bulbes octogonaux, mais ces travaux n'ont pas été menés à terme. Le bâtiment forme un vaisseau de 36 mètres sur 26 mètres et adopte un plan basilical avec un vaisseau central séparé des collatéraux par quatorze colonnes corinthiennes. Des tribunes supérieures, appelées mekhitsa, accueillent traditionnellement les femmes. Au fond du sanctuaire, l'arche sainte (heckal) s'inscrit dans une grande arcade en arc outrepassé et est ornée d'un rideau de velours aux teintes grenat. La tebah occupe la partie centrale et précède un monumental chandelier à sept branches, une menorah de près de 4,50 mètres. Le couvrement est une structure métallique porteuse en tôle rivetée réalisée par les ateliers de Gustave Eiffel ; l'ossature, dissimulée sous un stucage peint, soutient une voûte en anse de panier bordée de berceaux transversaux, l'ensemble atteignant plus de 16 mètres. Cette armature métallique permet de dégager un vaste espace intérieur et contribue à l'effet de monumentalité de l'édifice.

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