Grange aux Moines de Berthenay en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine rural Grange Grange monastique

Grange aux Moines de Berthenay

  • 7 La Grange aux Moines
  • 37510 Berthenay
Crédit photo : Duch - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal

Période

4e quart XIIIe siècle

Patrimoine classé

La grange en totalité (cad. ZA 76) : inscription par arrêté du 18 avril 2003

Origine et histoire de la grange aux Moines

La Grange aux Moines est une grange monastique de la fin du XIIIe siècle, située à Berthenay (Indre-et-Loire), rattachée lors de sa construction à l'une des abbayes de Tours et conservée dans un état proche de l'origine. Elle est érigée sur un tertre artificiel d'environ 2 m de hauteur, établi entre la Loire et le Cher, à moins de deux kilomètres du confluent moderne de ces cours d'eau, pour la protéger des crues fréquentes. La toponymie est ancienne : la construction figure déjà sous le nom de Grange-aux-Moines sur la carte de Cassini. Le bâtiment, de plan rectangulaire (24,5 × 18,5 m), est couvert d'une charpente en châtaignier dont la datation indique que les bois ont été abattus en 1298 pour être employés l'année suivante. La charpente appartient au type à pannes où les fermes reposent sur un portique, appelé aussi ferme à étage, forme apparue au XIIe siècle en Anjou et utilisée jusqu'au XIXe siècle. Les fermes, pour la plupart d'origine, portent une hauteur sous faîtage d'environ 15 m. Le pignon d'accès occidental a été fortement repris : le portail anciennement cintré a été transformé après la Seconde Guerre mondiale en une vaste ouverture rectangulaire. Les croupes des pignons, entièrement fermées à l'époque contemporaine, étaient initialement munies de claires-voies destinées à l'aération. Les denrées entreposées ont probablement été acheminées par bateau sur la Loire jusqu'à Tours. Propriété de Tours Métropole Val de Loire, la grange a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 18 avril 2003. En 2021, elle se trouve à proximité immédiate d'une zone contaminée par les termites. Un rapport d'architectes daté de fin 2024 signale un « patrimoine menacé », notamment par défaut d'entretien, ce qui a conduit la collectivité propriétaire à engager une réflexion sur les travaux à entreprendre.

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