Patrimoine classéPatrimoine urbainGrenierGrenier à sel
Grenier à sel d'Avignon
2 Rue du Rempart-Saint-Lazare
84000 Avignon
Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété privée
Frise chronologique
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1363
Premier bâtiment construit
Premier bâtiment construit 1363 (≈ 1363)
Construction initiale du grenier à sel à cet emplacement.
XIVe siècle
Construction actuelle
Construction actuelle XIVe siècle (≈ 1450)
Édification du bâtiment actuel pour le stockage du sel.
1758
Rénovation majeure
Rénovation majeure 1758 (≈ 1758)
Remaniement du bâtiment dirigé par l'architecte Jean-Ange Brun.
1984
Classement historique
Classement historique 1984 (≈ 1984)
Le grenier à sel est classé monument historique.
1989
Réhabilitation moderne
Réhabilitation moderne 1989 (≈ 1989)
Restauration par Jean-Michel Wilmotte, lauréate du Prix Europa Nostra.
2021
Retour au nom historique
Retour au nom historique 2021 (≈ 2021)
Le bâtiment retrouve son appellation d'origine, Grenier à sel.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Grenier à sel (ancien) (cad. DN 310) : classement par arrêté du 16 novembre 1984
Personnages clés
Jean-Ange Brun
Architecte responsable du remaniement du bâtiment en 1758.
Jean-Michel Wilmotte
Architecte ayant réhabilité le bâtiment en 1989.
Régis Roquette
Initiateur du Fonds de dotation EDIS en 2012.
Origine et histoire du Grenier à sel
Grenier à sel
Situé au cœur d'Avignon, le grenier à sel est l'un des plus anciens bâtiments de la ville, implanté le long des remparts entre la Porte de la Ligne et la Porte Saint Joseph, à proximité du Palais des Papes et du Pont d'Avignon. Datant du XIVe siècle, il succède à un premier bâtiment de stockage du sel construit en 1363 au même emplacement. Sa fonction originelle était d'entreposer le sel, denrée vitale soumise au monopole royal et prélevée par la gabelle sous l'Ancien Régime. Après la Révolution, le bâtiment fut vendu comme bien national à des particuliers, puis connut plusieurs démolitions et reconstructions avant son dernier remaniement en 1758 dirigé par l'architecte Jean-Ange Brun. Classé monument historique en 1984, il a été réhabilité en 1989 par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, qui a conçu des aménagements conciliant architecture ancienne et interventions modernes ; cette restauration lui valut le Prix Europa Nostra. Le lieu a ensuite servi de salle de vente pour un commissaire-priseur avant d'être repris en 2018 par le Fonds de dotation EDIS et renommé Ardenome. Sous l'égide d'EDIS, fondé en 2012 à l'initiative de Régis Roquette, il a été consacré à une programmation pluridisciplinaire mêlant arts visuels, arts vivants, sciences et technologies, financée principalement par le mécénat et ouverte gratuitement au public. En 2021, l'établissement a retrouvé son appellation historique de Grenier à sel, marquant la volonté de réaffirmer son identité patrimoniale tout en valorisant la création contemporaine. Aujourd'hui, il fonctionne comme un espace d'hybridation culturelle où sont présentés expositions, performances, spectacles, résidences, rencontres et ateliers, et où artistes, chercheurs et acteurs économiques expérimentent de nouvelles formes de collaboration. La programmation, rythmée par de nombreux événements, fait du Grenier à sel une plateforme dédiée à l'émotion, à la réflexion et à l'invention artistique. Le bâtiment participe également aux lieux de spectacle du Festival d'Avignon et propose la privatisation de ses espaces pour des événements publics ou privés. Symbole de l'importance historique du sel dans l'économie locale, le Grenier à sel met aujourd'hui en valeur la rencontre entre patrimoine et innovation.