Grosse cloche de Bordeaux en Gironde

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Frise chronologique

Patrimoine classé

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Origine et histoire de la Grosse cloche

La Grosse Cloche, ancienne porte du rempart médiéval et beffroi de l'ancien hôtel de ville, est aussi appelée porte Saint-Éloi ou porte Saint-James en raison de l'église Saint-Éloi accolée et de sa situation sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. La porte et les tours sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 12 juillet 1886. C'est, avec la porte Cailhau, l'un des rares monuments civils médiévaux conservés par la ville. Édifiée au XVe siècle sur les vestiges d'une porte du XIIIe siècle, elle était ouverte sur le rempart du XIIIe siècle et laissa passer les pèlerins en route pour Compostelle, d'où la dénomination de la rue Saint-James, francisation du gascon Sant Jacme. À l'origine l'ensemble comprenait quatre tours rondes crénelées auxquelles furent adjointes, au XIIe siècle, deux autres tours ; les transformations menées entre le XVe et le XVIIe siècle ont fait évoluer la physionomie de la porte qui devint beffroi, le clocher du ban communal lui ayant été ajouté dès le XVe siècle. Les magistrats sonnaient la cloche pour donner le signal des vendanges et alerter la population en cas d'incendie, ce qui fit de la cloche un symbole de la ville figurant sur ses armoiries. Lorsque le roi voulait punir la ville, la cloche était enlevée : elle fut retirée et brisée par le roi Henri II pour la révolte de 1548, puis rétablie en 1561. Elle a fait l'objet d'une restauration du 4 au 22 juillet 2016.

L'édifice est composé de deux tours circulaires hautes de 40 mètres reliées par un corps central et surmontées du léopard d'or. Après l'incendie de 1755, des crénelages et un campanile vinrent couronner des tours coiffées en poivrière. La baie abritant la cloche est fermée par une grille en fer forgé du XVIIIe siècle portant un écusson aux armes de la ville ; sur la face nord subsistent des gargouilles du XVe siècle et, en dessous, des inscriptions gravées sur marbre noir datées de 1592. La tour est visitable de 13 heures à 19 heures durant l'été.

La cloche actuelle fut coulée en juin 1775 par le fondeur Turmeau, selon la plaque placée sous la tour ; elle pèse 7 800 kg et mesure environ deux mètres de hauteur et de diamètre. Classée au titre d'objet depuis le 4 juillet 1991, elle a sonné en des occasions majeures, notamment pour la commémoration de la victoire du 8 mai 1945, et n'a été mise en mouvement que rarement en raison du risque de fissures provoquées par les vibrations ; elle a notamment sonné lors de sa remise en place après restauration et lors de la visite du général de Gaulle le 10 avril 1961. Jusqu'en juin 2016 la cloche était entendue cinq fois par an — le 1er janvier, le 8 mai, le 14 juillet, le 28 août et le 11 novembre — à 11 heures ; depuis cette date elle sonne également tous les premiers dimanches du mois.

L'horloge actuelle, construite en 1759 d'après les plans du mathématicien et astronome Paul Larroque, a remplacé celle de 1567 réalisée par Raymond Sudre ; au-dessus se trouve un cadran à équation solaire. La girouette ornée du léopard rappelle les armes de la province de la Guyenne, dont Bordeaux était la capitale. Une inscription figure sur la cloche, mais le texte n'est pas reproduit ici. Des vues photographiques montrent l'ensemble depuis la rue du Mirail côté cours Victor Hugo, des détails côté sud et nord, des images de la cloche en 2014 et les armoiries de Bordeaux avec une représentation antérieure de la Grosse Cloche.

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