Origine et histoire
La grotte‑chapelle de Remonot est un lieu de culte catholique creusé dans une falaise près de la commune des Combes (Doubs), non loin de Morteau et située entre les anciens monastères de Morteau et de Montbenoît. Mentionnée dès le XIIe siècle, elle aurait été utilisée dès le VIIIe siècle par des ermites qui évangélisèrent la région du Haut‑Doubs. Après avoir servi d'ermitage, elle devint chapelle au XVIIe siècle, desservie par un religieux de Morteau qui logeait sur place ; au début du XIXe siècle elle était accompagnée d'une cure et d'un cimetière. La construction de l'église de Remonot en 1832 conduisit à une occupation industrielle de la grotte. Elle fut consacrée en 1863 et l'ensemble est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 29 décembre 2009. Dédiée à la Vierge Marie, la grotte accueille des pèlerinages, en particulier le 15 août, jour de l'Assomption. L'entrée se situe sur la commune des Combes, près du hameau de la Colombière, au bord de la RD 437 qui relie Morteau à Pontarlier ; l'arrêt « Remonot Grotte » du réseau Mobidoubs (ligne B) se trouve à quelques mètres de la grille d'entrée. La cavité s'ouvre dans une falaise coiffée d'un petit clocher isolé ; son porche couvre en partie une cour‑parvis en contrebas de la route et la porte grillagée se situe au fond. La chapelle occupe ce porche, d'environ 30 mètres de long, 14 mètres de large et 4 mètres de haut ; le maître‑autel est de style Art déco. On y conserve depuis le XVe siècle une statue de la Vierge de Pitié et une source aménagée dite « source de la Vierge », à laquelle la tradition attribue des propriétés miraculeuses. Au fond du porche, une passerelle en fer ouvragé enjambe un bassin et donne accès à une galerie spacieuse qui mène à une petite salle. Cette salle se prolonge par une série de petits gours puis par trois siphons successifs ; le premier, long de 13 mètres, peut se désamorcer en période de grande sécheresse. Le développement total de la grotte est de 220 mètres. La cavité connaît parfois des crues susceptibles d'inonder partiellement la chapelle, avec un niveau d'eau d'environ un mètre en 1991.