Maîtrise du feu 300 000 à 350 000 ans (≈ 325)
Premières traces d'utilisation du feu par les occupants.
400 000 à 500 000 ans
Premiers vestiges humains
Premiers vestiges humains 400 000 à 500 000 ans (≈ 450)
Présence d'Homo erectus et utilisation de bifaces.
7 avril 1992
Inscription monument historique
Inscription monument historique 7 avril 1992 (≈ 1992)
La grotte est inscrite aux Monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Grotte avec le porche et le gisement préhistorique à l'intérieur (cad. B 686) : inscription par arrêté du 7 avril 1992
Personnages clés
Bernard Bottet
Découvreur du site en 1946
Henry de Lumley
Dirigea les fouilles jusqu'en 1968
Claire Gaillard
Reprit les fouilles en 1988
Jean Gagnepain
Dirigea les fouilles après Claire Gaillard
Origine et histoire de la Grotte de la Baume Bonne
La grotte de la Baume-Bonne, site archéologique en cavité et sous abri dominant le Verdon à Quinson (Alpes-de-Haute-Provence), atteste d’une présence humaine dans les gorges depuis au moins 400 000 ans et est inscrite aux Monuments historiques depuis le 7 avril 1992. Le toponyme « Baume Bonne » conserve le sens ancien de « baume », désignant la grotte préhistorique elle‑même, aujourd’hui appelée grotte de la Baume-Bonne. Les plus anciens vestiges, datés de 400 000 à 500 000 ans, montrent des occupants qui ignoraient encore l’usage du feu mais aménageaient leur habitat en empierrant l’abri ; l’Homo erectus européen y a laissé une abondance de bifaces. L’apparition du feu sur le site est observée entre 300 000 et 350 000 ans. La présence de l’Homme de Néandertal est attestée par des outils et des techniques caractéristiques, notamment le débitage Levallois. La grotte a été réoccupée au Paléolithique supérieur, période pendant laquelle les faunes locales diffèrent des grandes espèces des plaines d’Europe glaciaire : dans le Verdon et en Provence on trouve surtout des chevaux, des bouquetins et des grands bovidés comme l’aurochs et le bison. Le bison gravé de Ségriès (Moustiers-Sainte-Marie) constitue le premier indice d’art pariétal en Provence, région autrefois considérée comme dépourvue d’art rupestre. Le site a été signalé à la communauté scientifique par Bernard Bottet en 1946 ; celui‑ci avait été sensibilisé par son cousin Henri Breuil. Les fouilles de la partie abri ont été menées sous la direction de Henry de Lumley jusqu’en 1968, puis reprises en 1988 sous la direction de Claire Gaillard, puis de Jean Gagnepain. La séquence stratigraphique de la Baume-Bonne est subdivisée en sept ensembles, comprenant des niveaux du Paléolithique moyen ancien, du Moustérien, du Paléolithique supérieur et du Néolithique (Cardial). Les visites de la grotte sont assurées par le service éducatif du Musée de Préhistoire des gorges du Verdon.