Grotte de Rouffignac à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac en Dordogne

Patrimoine classé Vestiges préhistoriques Grotte Grotte ornée

Grotte de Rouffignac

  • D31
  • 24580 Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Crédit photo : Sémhur - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Age du bronze

Patrimoine classé

Grotte du Cro de Granville ornée de peintures et de gravures pariétales : classement par arrêté du 20 août 1957

Origine et histoire de la Grotte de Rouffignac

La grotte, connue depuis plusieurs siècles, est mentionnée dès 1575 par François de Belleforest et citée au XVIIe siècle par le chanoine Jean Tarde, qui y signala « des peintures en plusieurs lieux ». Au XVIIe siècle encore, Louis Moreri évoque la caverne et ses peintures dans Le Grand Dictionnaire historique. Au milieu du XVIIIe siècle, Gabriel Bouquier réalisa le premier plan de la cavité, aujourd’hui conservé au Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord. La cavité porta différents noms au fil du temps, notamment la grotte de Miremont, le Cro des Cluzeau, le Cro de Granville et Cro de Rouffignac. Les dessins de la frise des rhinocéros furent redécouverts par le Spéléo-Club de Périgueux et figurent sur une photographie prise par Bernard Pierret lors d’une expédition en 1948, publiée en 1951. Informé par les spéléologues, Séverin Blanc conclut d’abord à des « dessins faits par le maquis », relançant le débat sur l’ancienneté des œuvres. Une revue menée le 26 juin 1956 par Louis-René Nougier et Romain Robert remit l’ancienneté des peintures et gravures au centre des discussions. Une vive polémique, relatée dans l’ouvrage La Guerre des Mammouths, opposa partisans et sceptiques. Un comité pluridisciplinaire international effectua des observations portant sur l’homogénéité stylistique, les thèmes animaliers, la précision des détails anatomiques et le degré de conservation des tracés. Après expertises, notamment celles de l’abbé Henri Breuil, Paolo Graziosi et Martin Almagro, le comité confirma en septembre 1956 l’authenticité des œuvres. Les débats s’inscrivent dans une histoire plus large de controverses sur l’art pariétal, déjà alimentée par les découvertes d’Altamira, de la grotte Chabot, de Pair-non-Pair et d’autres sites. Au XXIe siècle, l’attention des chercheurs s’est portée sur les tracés digitaux présents sur les parois ; Leslie Van Gelder et Kevin J. Sharpe ont mis en évidence, à partir de ces marques, des comportements symboliques attribués aux enfants au Paléolithique.

Liens externes