Grotte de Rouffignac à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac en Dordogne

Patrimoine classé Vestiges préhistoriques Grotte Grotte ornée

Grotte de Rouffignac

  • D31
  • 24580 Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Grotte de Rouffignac
Crédit photo : Sémhur - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1575
Première mention écrite
XVIIe siècle
Observations et descriptions
Milieu du XVIIIe siècle
Premier plan de la grotte
1948
Redécouverte des dessins
26 juin 1956
Reconnaissance de l'ancienneté
Septembre 1956
Confirmation de l'authenticité
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Grotte du Cro de Granville ornée de peintures et de gravures pariétales : classement par arrêté du 20 août 1957

Personnages clés

François de Belleforest Auteur de la première mention écrite de la grotte en 1575.
Jean Tarde Chanoine ayant décrit les peintures de la grotte au XVIIe siècle.
Louis Moreri Auteur ayant évoqué la caverne et ses peintures dans Le Grand Dictionnaire historique.
Gabriel Bouquier A réalisé le premier plan de la cavité au XVIIIe siècle.
Bernard Pierret A pris une photographie des dessins de la frise des rhinocéros en 1948.
Séverin Blanc A relancé le débat sur l'ancienneté des œuvres.
Louis-René Nougier A participé à la reconnaissance de l'ancienneté des peintures et gravures.
Romain Robert A participé à la reconnaissance de l'ancienneté des peintures et gravures.
Henri Breuil Abbé ayant confirmé l'authenticité des œuvres.
Paolo Graziosi A confirmé l'authenticité des œuvres.
Martin Almagro A confirmé l'authenticité des œuvres.
Leslie Van Gelder A étudié les tracés digitaux sur les parois.
Kevin J. Sharpe A étudié les tracés digitaux sur les parois.

Origine et histoire de la Grotte de Rouffignac

La grotte, connue depuis plusieurs siècles, est mentionnée dès 1575 par François de Belleforest et citée au XVIIe siècle par le chanoine Jean Tarde, qui y signala « des peintures en plusieurs lieux ». Au XVIIe siècle encore, Louis Moreri évoque la caverne et ses peintures dans Le Grand Dictionnaire historique. Au milieu du XVIIIe siècle, Gabriel Bouquier réalisa le premier plan de la cavité, aujourd’hui conservé au Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord. La cavité porta différents noms au fil du temps, notamment la grotte de Miremont, le Cro des Cluzeau, le Cro de Granville et Cro de Rouffignac. Les dessins de la frise des rhinocéros furent redécouverts par le Spéléo-Club de Périgueux et figurent sur une photographie prise par Bernard Pierret lors d’une expédition en 1948, publiée en 1951. Informé par les spéléologues, Séverin Blanc conclut d’abord à des « dessins faits par le maquis », relançant le débat sur l’ancienneté des œuvres. Une revue menée le 26 juin 1956 par Louis-René Nougier et Romain Robert remit l’ancienneté des peintures et gravures au centre des discussions. Une vive polémique, relatée dans l’ouvrage La Guerre des Mammouths, opposa partisans et sceptiques. Un comité pluridisciplinaire international effectua des observations portant sur l’homogénéité stylistique, les thèmes animaliers, la précision des détails anatomiques et le degré de conservation des tracés. Après expertises, notamment celles de l’abbé Henri Breuil, Paolo Graziosi et Martin Almagro, le comité confirma en septembre 1956 l’authenticité des œuvres. Les débats s’inscrivent dans une histoire plus large de controverses sur l’art pariétal, déjà alimentée par les découvertes d’Altamira, de la grotte Chabot, de Pair-non-Pair et d’autres sites. Au XXIe siècle, l’attention des chercheurs s’est portée sur les tracés digitaux présents sur les parois ; Leslie Van Gelder et Kevin J. Sharpe ont mis en évidence, à partir de ces marques, des comportements symboliques attribués aux enfants au Paléolithique.

Liens externes