Origine et histoire de la Grotte de Saint-Cirq
La grotte, dite du Sorcier ou de Saint-Cirq, est considérée comme un site d'art pariétal de référence en Europe occidentale et a livré plusieurs objets mobiliers. La cavité est surtout ornée de gravures profondes situées sous le porche d'entrée et sur les premiers mètres de la voûte, représentant principalement des chevaux, un bison et d'autres animaux. Une silhouette humaine, appelée le Sorcier, montre une tête assez détaillée ; elle est debout, jambes fléchies, et encadrée par une tête de bison et l'avant-train d'un cheval. Ces caractéristiques font de la grotte un sanctuaire attribué au Magdalénien, et les gravures ont également été rapprochées d'ensembles solutréens et magdaléniens. Découverte en 1952 par Noël Brousse qui fit visiter la cavité au préhistorien Bernard Mortureux, elle révéla dès les premiers relevés des équidés profondément gravés et un bison en bas-relief. Les explorations se poursuivirent l'année suivante avec l'abbé André Glory, auteur de plusieurs relevés, et André Leroi-Gourhan ; Brigitte et Gilles Delluc ont par la suite publié une étude en hommage à Leroi-Gourhan. De nouvelles recherches sont menées depuis 2010 par Romain Pigeaud, Florian Berrouet et Estelle Bougard. Classée monument historique depuis 1958, la grotte fait partie, depuis son inscription en 1979, des sites préhistoriques et grottes ornées du bassin de la Vézère inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. L'accès au public a été limité afin de préserver les œuvres, assurant un état de conservation stable, mais la grotte est fermée depuis 2024 pour une durée indéterminée. En 2023, le propriétaire Jean-Max Touron a indiqué vouloir vendre le site, qui, avec l'abri de Cro-Magnon, a été acquis par l'État (ministère de la Culture) en novembre 2024.
