Grotte préhistorique d'Aurignac en Haute-Garonne

Patrimoine classé Vestiges préhistoriques Grotte Abris sous roche

Grotte préhistorique d'Aurignac

  • D635
  • 31420 Aurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Grotte préhistorique dAurignac
Crédit photo : Totor-22 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Préhistoire, Paléolithique supérieur

Patrimoine classé

Grotte préhistorique : classement par arrêté du 26 mai 1921

Origine et histoire de la Grotte préhistorique

L'abri préhistorique d'Aurignac est un abri sous roche contenant un gisement archéologique, situé sur la commune d'Aurignac en Haute-Garonne, Occitanie. Occupé au Paléolithique supérieur, il a donné son nom à l'Aurignacien, une culture préhistorique de cette période. Il a été découvert en 1852 par Jean-Baptiste Bonnemaison et étudié à partir de 1860 par Édouard Lartet, qui utilisa l'abondant matériel lithique pour défendre l'existence de l'homme préhistorique. L'abri a été classé monument historique par arrêté du 26 mai 1921. Le nom du site dérive de la commune d'Aurignac, elle-même issue de l'occitan Aurinhac. L'abri se trouve à environ 1,6 km au nord‑ouest du village, dans le vallon du ruisseau de Rodes, affluent de la Louge, le long de la route D635 reliant Aurignac à Boulogne‑sur‑Gesse. Plusieurs abris se succèdent sur le lieu : Aurignac I, dit abri Lartet, aujourd'hui réduit à un petit abri sous roche, et Aurignac II, beaucoup plus vaste. Le site est implanté sur le versant nord de la crête de Fajolles, un éperon calcaire d'âge yprésien long d'environ 1,2 km, au pied duquel coule le ruisseau de Rodes. Des sondages et des tranchées ont été réalisés au XXe siècle par Louis Méroc, qui a notamment fait fouiller le talus et, en 1961, ouvrit une tranchée perpendiculaire à la falaise à une trentaine de mètres en amont de l'abri éponyme, désignant ainsi Aurignac II ; ce nouvel abri se prolonge sur plusieurs centaines de mètres et a livré, sous un bloc d'effondrement, un foyer circulaire de 65 cm de diamètre. Les fouilles reprennent en 2018 sous la direction de Mathieu Lejay et Lars Anderson, du laboratoire TRACES (UMR 5608) de l'Université Toulouse‑Jean‑Jaurès. Les travaux de Lartet, complétés par des comparaisons stratigraphiques, ont contribué à établir la contemporanéité de l'homme avec des espèces animales aujourd'hui disparues et à définir l'Aurignacien comme une culture distincte du Paléolithique supérieur (environ 39 000 à 28 000 ans avant le présent). Le site montre que la couche la plus ancienne est postérieure à l'Acheuléen mais antérieure au Solutréen, ce qui a permis d'identifier l'Aurignacien comme une phase première du Paléolithique supérieur en Europe ; cette période coïncide par ailleurs avec la réalisation des peintures de la grotte Chauvet, datées d'environ 36 000 ans. L'abri est riche en vestiges aurignaciens et présente trois grandes phases d'occupation : une première occupation humaine au moment de l'Aurignacien, il y a environ 35 000 ans, durant laquelle l'abri servit de campement aux premiers Homo sapiens en Europe ; une phase d'occupation par la faune, marquée par la présence de la hyène des cavernes, de renards et d'une dizaine d'herbivores dont le cheval, l'aurochs et le renne après le départ des Aurignaciens ; enfin une réutilisation humaine comme lieu de sépulture, illustrée par la découverte en 1852 par Bonnemaison de 17 individus. De nombreux objets issus des fouilles sont conservés au Musée d'archéologie nationale et au Muséum de Toulouse, et certaines pièces, comme un grattoir double sur lame et un grattoir à museau plat de la collection Louis Lartet, figurent dans ces collections ; une partie du patrimoine est exposée au musée de l'Aurignacien ouvert au public à Aurignac en octobre 2014.

Liens externes