Groupe scolaire - Hôtel de ville - Justice de paix dans le Jura

Groupe scolaire - Hôtel de ville - Justice de paix

  • 39400 Hauts de Bienne
Groupe scolaire - Hôtel de ville - Justice de paix
Groupe scolaire - Hôtel de ville - Justice de paix
Groupe scolaire - Hôtel de ville - Justice de paix
Crédit photo : FrancoisFC - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

L'ensemble des façades et toitures du groupe scolaire - hôtel de ville - justice de paix, ainsi que les vestibules, le grand escalier et la salle du conseil municipal de l'hôtel de ville (cad. AE 115) : inscription par arrêté du 25 juillet 2005

Origine et histoire

Le groupe scolaire‑Hôtel de ville‑Justice de paix de Morez, réalisé selon le projet retenu de Tony Ferret et Adrien Pinchard, réunit la mairie, la justice de paix et des établissements scolaires. Un programme de reconstruction adopté en 1876 prévoyait de remplacer la halle‑mairie par un groupe scolaire central associé à la mairie. Après un concours public de 1879 présentant onze projets, la municipalité retint la proposition de Ferret et Pinchard, adaptée le 1er août 1882 pour tenir compte du règlement de 1880. Le programme comprenait mairie, justice de paix, poste de police, conciergerie, logements, école maternelle, écoles primaires de garçons et de filles, dortoirs, musée, gymnase, remise pour les pompes à incendie et, ultérieurement, une école pratique d’industrie créée en 1895. La nouvelle construction empiéta sur l’emprise des bâtiments antérieurs, entraînant leur démolition et l’obligation de refaire le canal d’amenée de l’usine aval, que la nouvelle construction enjambe. L’adjudication des travaux eut lieu le 31 octobre 1887 ; la réception provisoire fut réalisée le 26 août 1891 et l’inauguration officielle se tint le 10 août 1890 en présence du ministre des Travaux publics Yves Guyot. Les sculptures ornant la façade — motif aux armes de la ville, six chapiteaux et six pendentifs — furent réalisées début novembre 1893 par G. Delorme, de Mâcon. Le pavillon central présente un fronton portant les armes de la ville au‑dessus du cadran d’une horloge monumentale donnée par la société Prost‑Frères, et il est surmonté d’un clocheton. Le site avait déjà fait l’objet de projets et d’aménagements au début du XIXe siècle ; le projet de Denis‑Philibert Lapret de 1817 formait un U ouvert à l’ouest, donnant à l’est sur la grande route (actuelle rue de la République), puis fut modifié et réalisé entre 1818 et 1821. Lors d’une reconnaissance en 1820, Lapret constata des lézardes dans les murs du rez‑de‑chaussée qui empêchèrent l’élévation prévue, d’où l’idée d’une extension pour abriter mairie, justice de paix et halle aux vins. L’architecte d’arrondissement Claude‑Marie Dalloz localisa cette extension au nord en 1835 et la construction fut confiée en 1836 aux entrepreneurs Ponard et Prost. Le corps principal fut agrandi en 1846 par une remise pour les pompes à incendie (architecte René‑Léon‑Victor Pourchot) puis surélevé en 1849 (architecte Vital Ponard). Le bâtiment accueillit aussi un bureau des douanes en 1849, une école communale d’horlogerie de 1855 à 1861–1862, un bureau télégraphique de 1860 à 1897 et, à partir de 1862, deux écoles de filles. En 1876, le conseil municipal confirma la volonté de reconstruire les écoles en prévoyant des établissements aux extrémités de la ville et un groupe central rattaché à la mairie ; un premier projet d’Achille Paillot en 1877 ne fut pas retenu. L’école pratique s’y développa ensuite, avec l’ouverture d’une section lunetterie en 1904 puis d’une section commerciale en 1907. Après un incendie qui détruisit une partie du comble de l’aile orientale le 11 mars 1923, cette aile fut rehaussée d’un deuxième étage par l’architecte Thévenaz (maison Simon et Couchepin). L’école pratique devint École nationale professionnelle en 1925 et quitta le site en 1932 lorsque lui fut dédié un nouveau bâtiment ; le musée quitta les lieux en 2003. La mairie a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 25 juillet 2005. L’ensemble a conservé pour l’essentiel ses dispositions ; la cour, récemment unifiée, est aujourd’hui centrée par un préau hexagonal et l’aile est a été surélevée pour l’installation de l’école professionnelle.

Liens externes