Groupe scolaire Jean-Macé de Lens dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Patrimoine minier École

Groupe scolaire Jean-Macé de Lens

  • Parvis de l'Église Saint-Edouard
  • 62300 Lens
Groupe scolaire Jean-Macé de Lens
Groupe scolaire Jean-Macé de Lens
Groupe scolaire Jean-Macé de Lens
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Groupe scolaire Jean-Macé de Lens
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Groupe scolaire Jean-Macé de Lens
Groupe scolaire Jean-Macé de Lens
Groupe scolaire Jean-Macé de Lens
Crédit photo : Jérémy-Günther-Heinz Jähnick (1988–) Descriptionph - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIXe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures (cad. AS 587 à 589 ; AT 200) : inscription par arrêté du 1er décembre 2009

Origine et histoire du Groupe scolaire

Le groupe scolaire Jean-Macé, anciennement désigné écoles des cités de la fosse n°12, regroupe une école maternelle et des écoles élémentaires initialement destinées aux enfants des mineurs de la fosse n°12 de la Compagnie des mines de Lens. L’ensemble comprend le groupe scolaire, l’ancienne habitation du directeur des écoles et l’ancien patronage de la cité n°12, disposés de part et d’autre de l’église Saint-Édouard, sur le parvis et le grand chemin de Loos. À la fin du XIXe siècle, l’implantation d’une nouvelle fosse, située à l’écart de Lens, entraîna une forte croissance démographique et la construction rapide de nombreux logements pour les familles de mineurs. En 1896, Élie Reumaux élabora un plan d’ensemble de la cité qui précéda la construction de l’ingénieur, de l’habitation du chef-porion, de 204 maisons et des équipements scolaires et sociaux : écoles de filles et de garçons, logement des sœurs, presbytère, salle d’asile, ouvroir, jardins scolaires et logements de fonction pour le personnel enseignant. Une chapelle provisoire fut bénie puis remplacée par l’église Saint-Édouard, édifiée sur des plans de Louis Croïn et Louis-Marie Cordonnier. Les bombardements de la Première Guerre mondiale détruisirent la plupart des installations de la cité, dont les écoles et l’église ; une chapelle provisoire fut de nouveau installée avant la reconstruction. À partir de 1924, l’église et les écoles furent rebâties sur les plans de Cordonnier ; les ailes scolaires reçurent un étage supplémentaire tandis que le presbytère et le logement des sœurs reprirent les dispositions et décors antérieurs, pourvus de matériaux différents. Cet ensemble forme, au cœur des corons, une composition architecturale cohérente au milieu des maisons en ligne de la cité. L’école reçut plus tard le nom de Jean Macé et, au début du XXIe siècle, les bâtiments continuaient d’être utilisés comme établissements scolaires. Les façades et toitures du groupe scolaire, de l’ancienne habitation du directeur et de l’ancien patronage ont été inscrites au titre des monuments historiques le 1er décembre 2009, inscription liée à la reconnaissance du bassin minier au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le 19 août 2010, le maire de Lens fit entamer la destruction partielle de la maison du directeur, alors abandonnée ; après constat du conservateur régional des Monuments historiques, un arrêté préfectoral ordonna l’arrêt des travaux, provoquant une forte médiatisation et conduisant la municipalité à confier l’État de la gestion du site. Le groupe scolaire et l’habitation du directeur figurent parmi les 353 éléments inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO le 30 juin 2012, au sein du site n°63 ; un coron voisin composé de vingt-six logements fut néanmoins détruit peu après malgré son classement.

Liens externes