Hôtel de Brantes à Avignon dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel de Brantes à Avignon

  • 2 Rue Petite-Fusterie
  • 84000 Avignon
Hôtel de Brantes à Avignon
Hôtel de Brantes à Avignon
Hôtel de Brantes à Avignon
Hôtel de Brantes à Avignon
Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Façades : inscription par arrêté du 2 décembre 1932

Origine et histoire de l'Hôtel de Brantes

L'hôtel de Brantes est un hôtel particulier situé à Avignon, dans le département de Vaucluse. Au début du XVIIe siècle, trois maisons occupaient l'emplacement actuel ; elles sont acquises entre 1622 et 1685, la première par Ulivieri‑Romolo del Bianco (Olivier du Blanc) et les deux autres par son fils Alexandre. Originaire de Bivigliano et baptisé dans l'église San Romolo le 8 février 1582, Ulivieri‑Romolo est appelé à Avignon par son oncle Barthélemi del Bianco et exerce des fonctions de payeur et d'inspecteur des troupes ; dans les actes il se qualifie de gentilhomme ou de noble florentin. En 1611, il épouse Suzanne de Calvet ; en 1630 il désigne son neveu comme héritier pour la charge de collatéral des troupes. Alexandre, qui francise son nom en du Blanc, occupe lui aussi la charge de collatéral, gouverne le château de Sorgues et est capitaine des portes du palais apostolique ; il épouse en 1651 Marie Piélat, dont la famille compte des trésoriers de la Légation d'Avignon. C'est Alexandre qui fait démolir les maisons pour édifier l'hôtel ; la construction débute au plus tôt en août 1685 et s'achève au plus tard en novembre 1686. D'après le guide Avignon. Le guide musées, monuments, promenades, l'hôtel pourrait être de Pierre II Mignard. Son fils aîné, Pierre du Blanc, est également collatéral, gouverneur-seigneur de La Roque‑sur‑Pernes, gouverneur du château d'Entrechaux, capitaine des portes du palais apostolique et devient marquis de Brantes après l'acquisition de la maison des Laurents en 1697. Marié deux fois, il a notamment, de son second mariage en 1696 avec Françoise de Cambis, Joseph Ignace du Blanc, marquis de Brantes, puis Marc Louis du Blanc, marquis de Brantes. En 1728 l'hôtel est qualifié de « grande maison neuve » ; il est probable que la façade ait été modifiée ou refaite dans la seconde moitié du XVIIe siècle, comme l'indiquent les chaînes de refend aux angles, l'attique et les œils-de‑bœuf ovales. En 1784 paraît l'opuscule Aérostat, construit par les soins du marquis de Brantes, financé par Marc Louis du Blanc de Brantes et lancé dans le domaine de Brantes près de Sorgues le 4 avril 1784 ; la devise placée sur l'équateur du ballon a été rédigée par Antoine François Marie Artaud. L'hôtel reste dans la famille pendant la Révolution, les Brantes n'ayant pas émigré ; il passe par mariage en 1809, par l'union de Louise Augustine Sibylle du Blanc de Brantes avec Jean‑Girard Lacuée de Cessac, à ce dernier, qui est membre de l'Institut, député au Conseil des Anciens, général de division, ministre de la guerre et doyen de l'Académie française. En 1808, le préfet du Vaucluse avait proposé d'acheter l'hôtel pour y loger l'archevêque concordataire d'Avignon, Mgr Jean‑François Périer, proposition que celui‑ci a refusée. Aujourd'hui, l'hôtel de Brantes abrite les services culturels de la ville. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 2 décembre 1932.

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