Halle aux grains d'Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine urbain Halle Halle aux grains

Halle aux grains d'Aix-en-Provence

  • Place de l'Hôtel-de-Ville
  • 13100 Aix-en-Provence
Halle aux grains dAix-en-Provence
Halle aux grains dAix-en-Provence
Halle aux grains dAix-en-Provence
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Halle aux grains dAix-en-Provence
Halle aux grains dAix-en-Provence
Halle aux grains dAix-en-Provence
Crédit photo : Lsmpascal - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures (cad. AC 231) : classement par arrêté du 21 mars 1983

Origine et histoire de la halle aux grains

La Halle aux grains est un édifice d’Aix-en-Provence, situé entre la place de l’Hôtel-de-Ville et la place Richelme, dans les Bouches‑du‑Rhône. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la municipalité entreprend des aménagements pour remodeler les voies et les places à l’est de l’hôtel de ville. Jusqu’au début du règne de Louis XV, l’ensemble formé par la place Richelme, la halle aux grains et la place de l’Hôtel‑de‑Ville était un îlot de maisons délimité par la rue Droite (ou Grand‑Horloge), la rue Saint‑Laurent, la rue Donalari et la rue de la Corréjarié, et comportait une place du Marché où se tenait un marché aux grains. Le 24 juin 1709, le conseil de ville décide de prendre en arrentement les maisons où s’entassent des blés afin d’en expulser les occupants et d’agrandir la place pour en faire un grenier à blé. Après plusieurs achats de maisons en 1717 et 1718, les bâtiments sont démolis pour agrandir la place et, au coin de la rue Donalari, on élève un premier magasin à blé. Le marché est attribué le 27 avril 1718 à Melchior et Antoine Ferréol, Charles Laurens, Antoine Peysson, François Aubert et Jean‑Claude Roman ; les travaux de pierre, contrôlés par l’architecte Laurent II Vallon, donnent lieu à des paiements consignés le 21 décembre 1718 et ultérieurement. Le magasin construit en 1718 correspond à la partie actuelle située à l’angle de la place Richelme et de la rue Vauvenargues (ancienne rue Donalari) ; jugé trop petit, il est agrandi par de nouveaux achats en 1737–1738 jusqu’à la rue du Grand‑Horloge. Pour dégager la façade de l’hôtel de ville et créer la place de l’Hôtel‑de‑Ville, le conseil procède à des acquisitions et expropriations en 1741, portant notamment sur seize maisons pour un montant de 64 000 livres versé en rente, et charge l’architecte de la province, sieur Vallon, d’un plan d’ensemble destiné à réglementer les constructions. Une fontaine est installée au centre de la place en 1756, coiffée d’une colonne antique offerte par le Chapitre. Afin d’augmenter encore la capacité du grenier, le conseil demande le 14 avril 1759 des plans et un devis à l’architecte Georges Vallon ; le devis initial est estimé à 46 000 livres, la mise en adjudication a lieu le 30 juillet 1759 et les travaux sont confiés à Louis Magnan, Antoine Ricard et Joseph Laty. Les travaux avancent lentement, connaissent des arrêts en 1761, puis reprennent sous le contrôle de Georges Vallon qui effectue le cannage définitif le 5 juillet 1766 ; le solde des comptes est réglé le 12 mars 1767, pour un total de 54 696 livres 2 sols, et Georges Vallon reçoit 1 500 livres d’honoraires. L’ornementation des façades, y compris le groupe allégorique du fronton, est confiée au sculpteur Jean‑Pancrace Chastel ; son premier paiement date du 9 juillet 1761 et le groupe, taillé en pierre de Calissanne entre 1763 et 1765, représente une allégorie de la fertilité avec le Rhône sous les traits de Saturne et la Durance sous ceux de Cybèle, dont la jambe est sculptée dans le vide ; Chastel intervient encore sur la façade en 1767. L’édifice, qui n’a plus été modifié depuis son achèvement, change de fonction à plusieurs reprises : il abrite la Bourse du Travail d’Aix‑en‑Provence de 1896 à 1922, est restauré en 1923 par l’architecte Liautaud puis accueille les services des P.T.T., et reçoit le classement au titre des monuments historiques en 1983. Aujourd’hui, la halle aux grains accueille une annexe de la Bibliothèque Méjanes, un bureau de poste et des bureaux municipaux, conservant ainsi une vocation publique et polyvalente. Une étude de Jean Boyer, « L'ancien grenier à blé d'Aix. Les Vallon », est dédiée à cet édifice.

Liens externes