Pétition pour la halle 1829 (≈ 1829)
Une pétition réclame la construction d'une halle sur la place des Carmélites.
1837
Début de la construction
Début de la construction 1837 (≈ 1837)
La municipalité accepte le projet et un concours est lancé.
1843
Fin des travaux
Fin des travaux 1843 (≈ 1843)
Réception des travaux et achèvement de la halle aux grains.
1941
Inscription monument historique
Inscription monument historique 1941 (≈ 1941)
La halle est inscrite au titre des monuments historiques.
1973
Restauration et rénovation
Restauration et rénovation 1973 (≈ 1973)
La halle est restaurée et devient la Maison de Gascogne.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Halle aux Grains, au centre de la ville : inscription par arrêté du 24 avril 1941
Personnages clés
Irénée David
Maire d'Auch initialement réticent au projet de construction de la halle.
Jean-Baptiste Lodoyer
Architecte de la ville ayant conçu les plans de la halle aux grains.
Origine et histoire de la halle aux grains
La halle aux grains, située place Jean-Dours à Auch (Gers), est un édifice rectangulaire élevé entre 1837 et 1843 pour accueillir les marchés ; elle abrite aujourd’hui la Maison de Gascogne. Dès 1829, une pétition réclame l’édification d’une halle non plus sur l’emplacement de l’ancien jardin des Cordeliers mais sur la place des Carmélites réaménagée. La disparition des ordres religieux après la Révolution ouvre de nombreuses possibilités ; la municipalité, d’abord réticente sous le maire Irénée David, accepte finalement le projet en 1837. Un concours est lancé sans programme précis ; cinq projets sont retenus, dont deux de Jean-Baptiste Lodoyer, architecte de la ville, qui doit longuement défendre ses propositions auprès des élus. La municipalité choisit l’une des deux esquisses de Lodoyer, semblables en façade mais différentes dans l’organisation intérieure, et la réception des travaux a lieu en 1843. L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1941.
La halle mesure 38 mètres sur 28 et est construite en pierre de Terraube ; elle présente sept arcades en plein cintre sur la longueur et cinq sur la largeur. À l’intérieur, seize piliers octogonaux soutiennent directement la charpente sur cet vaste plan, et une coursive en bois à mi‑hauteur constitue une galerie périphérique, solution visant à réduire l’importance de la charpente, comme à la halle de L’Isle-Jourdain. Les espaces entre les arcades et les piliers d’angle sont travaillés en bossage ; ces piliers d’angle affichent un fruit marqué, signe de leur fonction de contrefort. Dans chaque écoinçon, un caducée rappelle la vocation commerciale du bâtiment. Une haute acrotère dissimule le toit et les chéneaux ; Lodoyer avait prévu une couverture en plaques de zinc et un grenier, mais la tuile traditionnelle a été retenue et le grenier refusé, ce qui permet d’admirer le remarquable travail de la charpente en bois.
Restaurée et rénovée en 1973, la halle voit ses arcades fermées par des baies vitrées et devient la Maison de Gascogne, destinée à mettre en valeur le commerce et les productions gersoises ainsi qu’à accueillir expositions et spectacles. La place Jean-David a été renommée place Jean-Dours en 2004.