Origine et histoire de la halle-hôtel de ville
La halle-hôtel de ville de Fleurance (Gers) remplace la halle primitive détruite par un incendie en août 1833 et a été édifiée entre 1834 et 1837. Fleurance, bastide au plan régulier, possède une place centrale bordée d’arcades où se tiennent la halle et le bâtiment communal destinés aux réunions et délibérations. Le bâtiment d’origine, bas avec galetas, était accosté d’une halle simple dont la charpente reposait sur vingt-huit piliers en bois et qui abritait les instruments de mesure du marché. La municipalité confia la reconstruction à l’architecte d’Auch Ardenne ; le cahier des charges prévoyait une halle de grande surface et des locaux municipaux incluant la justice de paix. L’architecte opta pour une organisation privilégiant l’utilisation de l’espace : la halle au rez-de-chaussée et les bâtiments à l’étage, répartis autour d’une double colonnade périphérique de piliers carrés, l’espace central libre étant éclairé par des fenêtres hautes et un lanterneau. Un escalier droit, peu encombrant, conduit à l’étage. Des statues-fontaines représentant les Quatre Saisons furent ajoutées aux angles peu après la construction. La halle-hôtel de ville a été inscrite aux Monuments historiques le 14 mai 1987.
De plan carré, l’édifice présente sur chacune des faces sept arcades en plein cintre, au-dessus desquelles s’ouvrent à l’étage des fenêtres également en plein cintre. À chaque pilier extérieur correspond un pilier intérieur relié par des arcs diaphragmes qui, ensemble, soutiennent les salles de l’hôtel de ville. Ces salles sont desservies par une coursive continue reposant sur des consoles et faisant le tour du bâtiment. L’ensemble est couvert par une toiture à quatre pans surmontée d’un lanterneau qui éclaire l’espace central. Sur la façade est, un balcon domine les trois arcades centrales, un fronton rectangulaire à deux baies encadre une horloge et un campanile surmonte la composition. Aux quatre angles, des fontaines ornées de statues féminines en fonte bronzée représentent le Printemps (nord-est), l’Été (sud-est), l’Automne (sud-ouest) et l’Hiver (nord-ouest) ; ces sculptures sont l’œuvre du sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse et du fondeur Antoine Durenne, et leur installation a été financée par un legs de Jean Adolphe Cadéot, maire de Fleurance de 1848 à 1850.
