Haras à Blois dans le Loir-et-Cher

Haras

  • 41000 Blois
Haras
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Haras
Haras
Crédit photo : Especappy - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments constitué par : deux pavillons de gardien, deux bâtiments d'habitation (le long de l'avenue du Maréchal Maunoury) , bâtiments de la Direction et de la Sous-Direction et leurs dépendances, deux bâtiments abritant les écuries à boxes, grande écurie anciennement à stalles, infirmerie, bâtiment d'habitation du vétérinaire, bâtiment de la sellerie et des remises, maréchalerie (cad. C.V. 26) : inscription par arrêté du 27 février 1992

Origine et histoire

Le haras de Blois trouve ses origines au début du XIXe siècle : un premier dépôt d'étalons fut installé dans l'ancien couvent des Carmélites sur décret impérial de 1806, mais les locaux devinrent rapidement trop exigus et vétustes. À la suite de la réforme des haras et de la loi de 1874 qui accroît fortement les effectifs requis, la municipalité et l'État cherchent un nouvel emplacement ; l'ancien cimetière des Capucins est d'abord envisagé puis rejeté, et un terrain plus vaste route Haute-de-Paris (actuelle avenue Maunoury) est finalement cédé à l'État. Plusieurs projets signés par l'architecte Jules de La Morandière (également nommé Jules Potier de la Morandière) sont soumis en 1878, puis un projet définitif est accepté en 1880 ; la construction du nouveau haras s'échelonne ensuite et l'établissement est inauguré en 1880. Conçus selon le modèle des dépôts de la campagne de rénovation des années 1880, les bâtiments, proches dans leur plan d'ensemble de ceux d'Annecy et comparables à l'archétype de Saint-Lô, rassemblent les éléments fonctionnels essentiels : écuries à stalles et à boxes, infirmerie, sellerie, maréchalerie, bureaux et logements pour le personnel. Le manège n'a été réalisé qu'en 1967 sur une autre parcelle. Étendu sur deux hectares, le dépôt comprenait logement des officiers, sellerie et maréchalerie, quatre écuries totalisant 84 stalles et deux pavillons de 18 boxes, pour une capacité prévue d'environ 120 étalons demi-sang normands, vendéens ou percherons. L'architecture s'inspire de la tradition rurale des constructions de la fin du XIXe siècle, mêlant brique et pierre en chaînes d'angles et encadrements de baies, toitures en ardoise et bois apparent ; les pavillons d'entrée portent en médaillons une tête de percheron. Le haras connaît son apogée au début du XXe siècle et emploie alors de nombreux personnels, certains logés sur place. Charles-Valentin des Ormeaux en assure la direction entre 1942 et 1955, période pendant laquelle il reste la personnalité la plus longtemps à sa tête. Les bâtiments sont inscrits au titre des monuments historiques en 1992. De 1995 à 2005, le site ouvre au public pour des visites guidées et des manifestations ; le dépôt est désaffecté à partir de 2006, les chevaux sont dispersés vers d'autres haras et le site est mis en vente par le ministère. L'Institut français du cheval et de l'équitation y maintient des locaux jusqu'en 2014, année où le site est acquis par un investisseur privé et n'est plus accessible au public.

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