Origine et histoire du Haras national
Le haras national de Strasbourg se situe au 1, rue Sainte-Élisabeth, à l'angle de la rue des Greniers et de la rue des Glacières, à Strasbourg (Bas-Rhin). Sa création résulte du déménagement en 1752 de l'école d'équitation municipale, transférée depuis la rue de l'Écarlate vers le terrain libéré par la disparition du couvent dominicain Sainte-Élisabeth. Les travaux furent confiés à Jacques Gallay, ancien appareilleur du palais des Rohan, qui avait par la suite conçu plusieurs hôtels particuliers à Strasbourg. En 1756, l'État imposa, à côté de cette école municipale, l'implantation d'un haras royal déplacé des faubourgs de la Robertsau ; la coexistence de ces deux autorités sur le même site suscita des difficultés. Le second établissement, comprenant la grande écurie et le portail sur la rue Sainte-Élisabeth, fut conçu par Clinchamp, directeur des Ponts et Chaussées d'Alsace. Les bâtiments de l'école, bâtis rapidement en brique enduite, contrastent avec les constructions du haras, noblement appareillées en grès ; l'ensemble forme un vaste U encadrant la carrière. Le plan-relief de 1836 atteste de la conservation intégrale de cette organisation, due à la pérennité de son affectation. Maintenus par Napoléon Ier pour fournir des chevaux à l'économie et à l'armée, les haras furent ensuite pérennisés sous le nom de haras national par la Troisième République. Par arrêté du 6 janvier 1922, la grande écurie et l'entrée principale sont classées au titre des monuments historiques ; par arrêté du 22 septembre 1987 sont classés l'escalier à balustres en bois du corps de logis principal ainsi que les façades et toitures de l'ensemble, à l'exclusion des façades de deux bâtiments en bordure de la rue des Glacières et de la petite aile en retour sud‑est de la grande cour. À la fin de 2013, les Haras ont été rénovés pour accueillir un hôtel, une brasserie et un biocluster.