Origine et histoire
Une forge existait probablement sur le site à la fin du XVIIIe siècle. En 1803, L. Brun et J. Durand demandent l'ajout d'un haut fourneau ; une ordonnance royale du 10 mars 1819 autorise finalement les travaux. Le haut fourneau est édifié en 1820 par L. Brun et porte cette date ainsi que sa signature. En 1815, la forge appartenait à Mme Marcieu et était régie par M. Marvaud. Dans les années 1840-45, l'établissement devient l'entreprise Labonne, qui emploie 34 ouvriers (28 hommes, 4 femmes et 2 enfants) et produit de la fonte et du fer pour une valeur annuelle de 226 000 F. L'arrêt définitif du haut fourneau intervient dans les années 1860, sous la concurrence des industries du nord et de l'est de la France, et surtout de l'Angleterre. La grosse forge reste en activité quelques années encore, avec une martèlerie et quatre feux d'affinerie, puis elle est démolie. En 1873, Raballet, nouveau propriétaire, transforme la halle de coulée en moulin à blé tout en maintenant temporairement la forge en fonctionnement. La démolition du moulin et de la forge a eu lieu à une date inconnue. Sur le terrain subsistent le haut fourneau — construction massive, presque carrée, et l'élément le mieux conservé — situé sur un deuxième barrage en amont de la forge, ainsi que les murs d'un bâtiment qui pouvait servir de bureau, de cantine ou de logement. La maison de maître domine encore les installations implantées au fond de l'étroite vallée du Rivaillou.