Hippodrome du Putois à Compiègne dans l'Oise

Hippodrome du Putois

  • 60200 Compiègne
Propriété privée

Patrimoine classé

Cet immeuble fait partie du Domaine national du château de Compiègne institué par le décret n°2022-906 du 17 juin 2022. Les parties intérieures ont été inscrites au titre des Monuments historiques intégralement et de plein droit par ce décret.

Origine et histoire

L'hippodrome du Putois est situé à Compiègne, dans l'Oise. Il accueille des courses de trot, de plat et d'obstacles, avec plusieurs réunions organisées chaque année entre début mars et fin novembre. La genèse de ce champ de courses remonte à 1875, lorsque la ville autorisa le défrichement du terrain pour organiser les premières épreuves grâce à la ténacité de personnalités locales. Les pistes furent dessinées par Richard Carter, membre d'une grande famille d'entraîneurs britanniques actifs à Chantilly et à Compiègne. En 1891 fut créée la Société des Courses de Compiègne, et le succès de l'hippodrome entraîna la mise en place régulière de trains spéciaux par la Compagnie des Chemins de Fer du Nord pour acheminer des milliers de parieurs parisiens. Les tribunes de bois des débuts furent remplacées par des constructions en dur et des tours à colombages, conférant au site une allure anglo-normande ; cette influence se manifeste notamment avec l'inauguration du Pavillon des balances par l'architecte René Dieudonné de La Bouglise le 17 juillet 1914 et s'affirme en 1932. À partir de 2000, d'importants travaux ont été menés : installation de bureaux, agrandissement du vestiaire des jockeys, création d'un salon des propriétaires, rénovation des tribunes, agrandissement de la cour qui a gagné 25 boxes pour atteindre une capacité de 130 chevaux, et rénovation complète de l'infirmerie aux normes en vigueur. En 2013, un écran géant a été installé face aux tribunes pour retransmettre en direct les vidéos de chaque course. L'affaire Éric Woerth concerne une enquête pour favoritisme et prise illégale d'intérêts liée à la vente, au début de 2010 alors qu'il était ministre du Budget, de 60 hectares de la forêt de Compiègne, d'un golf et de l'hippodrome pour 2,5 millions d'euros, un prix jugé dérisoire. La même cession avait été refusée par l'État en 2003. Un article publié le 7 février 2012 sur Mediapart a rendu publiques les conclusions d'experts désignés par la Cour de Justice de la République, qui estiment la valeur des terrains forestiers et de l'hippodrome à 12,9 millions d'euros, ramenée à 8,3 millions après abattement. L'hippodrome dispose d'une piste plate en herbe d'une périphérie de 2 200 mètres avec une ligne d'arrivée de 600 mètres, d'une corde à gauche, d'une piste en diagonale pour le steeple-chase et d'un parcours extérieur pour le cross-country.

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